samedi 27 juillet 2024

Des bombardements font une centaine de morts à Gaza, 120 patients piégés dans un hôpital

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Une nouvelle journée de guerre dans la bande de Gaza. Dans la nuit de vendredi à samedi, des dizaines de Palestiniens ont été tuées dans de nouveaux bombardements israéliens nocturnes. Des témoins ont rapporté des explosions à Rafah où au moins deux maisons ont été visées par des frappes.

Ce samedi, l’armée israélienne a affirmé avoir arrêté une centaine de personnes soupçonnées  dans l’hôpital Nasser de Khan Younès pris d’assaut par ses soldats sur la base de « renseignements crédibles » selon lesquelles des personnes enlevées le 7 octobre y seraient retenues. Elle affirme également y avoir découvert des obus, des grenades et d’autres armes appartenant au Hamas.

   120 patients et leurs médecins piégés sans eau ni électricité dans l’hôpital

Depuis, les craintes s’intensifient pour au moins 120 patients et cinq équipes médicales piégés sans eau, nourriture ni électricité, piégée à l’intérieur de l’hôpital selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas.

Six malades dont un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d’électricité qui ont provoqué l’arrêt de la distribution d’oxygène, ajoute le ministère du Hamas. « Les nouveau-nés risquent de mourir dans les prochaines heures », a-t-il affirmé.

Des médecins ont décrit une situation intenable dans l’hôpital, l’un des onze qui restent ouverts sur les 36 que comptait la bande de Gaza avant la guerre, qui est « à peine fonctionnel » selon l’Organisation mondiale de la santé. « Plus de dégradations à l’hôpital, c’est plus de vies perdues. »

   Les craintes d’une offensive terrestre à Rafah

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a dénoncé un raid qui « semble s’inscrire dans une tendance des forces israéliennes à attaquer des infrastructures essentielles qui sauvent des vies, notamment des hôpitaux, à Gaza ».

La communauté internationale s’inquiète également d’une possible offensive terrestre de l’armée israélienne dans la ville de Rafah, plus au sud, où s’entassent selon l’ONU 1,4 million de personnes, la plupart des déplacés, contre la frontière fermée avec l’Egypte.

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