dimanche 8 septembre 2024

Trafic de nourrissons à Fès : Présentation de nouveaux suspects devant la justice

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Le cercle des personnes soupçonnées d’être impliquées dans le chantage, la menace et la manipulation des bénéfices des services médicaux publics et le trafic de nourrissons nouvellement nés à Fès s’est élargi, pour inclure un nouveau groupe qui a été présenté devant la justice jeudi 15 février 2024.

Ce jeudi, le deuxième groupe a été présenté devant le Procureur général du Roi, concernant environ 13 personnes, y compris des médecins et des infirmiers.

Après leur présentation, la garde à vue qui avait été imposée à certains d’entre eux a été prolongée, tandis que d’autres sont poursuivis en état de liberté.

La présentation de ce groupe devant la justice intervient alors que la chambre criminelle de première instance pour les crimes financiers de la cour d’appel de Fès a reporté la séance de jugement du premier groupe jusqu’au 5 mars prochain, qui comprend 30 personnes, dont 18 éléments de la sécurité privée, un médecin, deux infirmiers et des professionnels du secteur de la santé, ainsi que des intermédiaires, après la tenue de la première séance de jugement qui a eu lieu le 13 février.

Le premier groupe est poursuivi pour des accusations de traite des êtres humains, d’abus de pouvoir, de détournement et de dilapidation de fonds publics.

En outre, la brigade régionale de la police judiciaire de la ville de Fès, en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire national, a arrêté mardi et mercredi 31 janvier dernier 30 personnes soupçonnées d’être impliquées dans le chantage, la menace et la manipulation des bénéfice des services médicaux publics et le trafic de nourrissons nouvellement nés.

Un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale avait révélé ce scandale en indiquant que parmi les personnes arrêtées, certaines sont soupçonnées d’être impliquées dans l’intermédiation de la vente d’enfants nouvellement nés en collusion avec des mères célibataires, contre une compensation financière pour le compte des familles désirant prendre en charge les enfants négligés, tandis que d’autres sont soupçonnées de faire du chantage aux patients et à leurs familles, en échange d’obtenir des rendez-vous pour des examens et diagnostics ou des visites, ainsi que de l’intermédiation dans la réalisation d’avortements de manière illégale et de l’émission de certificats médicaux contenant de fausses informations.

Les procédures d’enquête révèlent également l’implication de certains des arrêtés dans l’usurpation d’identités, la manipulation des rendez-vous médicaux, le vol et la dilapidation de fournitures médicales et de médicaments pharmaceutiques et leur mise en vente.

Les opérations de fouille réalisées dans les domiciles de certains gardiens de sécurité privée arrêtés ont permis de trouver en leur possession des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance, d’autres médicaments non destinés à la vente, du matériel médical et des sommes d’argent.

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