samedi 27 juillet 2024

La candidate à la présidentielle Nikki Haley critiquée pour ses propos ambigus sur le passé esclavagiste américain

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La candidate à la présidentielle Nikki Haley, nouvelle coqueluche de la droite américaine, était sous le feu des critiques jeudi pour avoir refusé de mentionner l’esclavage lors d’une question sur les causes de la guerre de Sécession.

«Pourquoi la guerre de Sécession a-t-elle éclaté aux États-Unis?», a demandé un électeur lors d’un échange mercredi soir avec la candidate à l’élection de 2024, dans le New Hampshire.

«Eh bien, en voilà une question facile», a ironisé l’ancienne ambassadrice américaine à l’ONU au sujet du conflit du XIXème siècle, avant de se lancer dans une tirade sur la gestion par l’État américain des libertés individuelles à l’époque.

«Je trouve cela dingue qu’en 2023, vous puissiez répondre à cette question sans mentionner l’esclavage», rétorque alors son interlocuteur.

Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), le sud confédéré avait en effet déclaré son indépendance des États-Unis et se battait pour conserver l’esclavage, aboli dans le reste du pays.

«Que voulez-vous que je dise sur l’esclavage?», a répondu la quinquagénaire, visiblement sur la défensive. Puis de lancer à la foule: «Question suivante.»

Nikki Haley a reçu une pluie de critiques pour cette séquence, captée par les télévisions du pays.

«C’était l’esclavage», a lancé le président Joe Biden sur X (ex-Twitter), en répondant lui-même à la question posée à la candidate.

«Nikki Haley s’est mise dans un énorme pétrin qu’elle a elle-même provoqué», a raillé un porte-parole de l’équipe de campagne de Ron DeSantis, un de ses rivaux aux primaires républicaines, auxquelles participe également Donald Trump.

Interrogée sur cette séquence, Nikki Haley a tenté de rétropédaler jeudi matin: «Bien sûr que la guerre de Sécession était liée à l’esclavage, nous le savons tous», a-t-elle déclaré à une radio locale.

Plusieurs ont toutefois repartagé des propos de la candidate, datant de l’époque où elle était gouverneure de Caroline du Sud. Nikki Haley avait alors refusé de changer le drapeau confédéré de cet État, pourtant considéré comme un symbole esclavagiste et raciste par beaucoup.

Elle avait changé d’avis après une fusillade par un suprémaciste blanc dans une église de son État, qui avait tué neuf fidèles afro-américains en 2015.

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