samedi 27 juillet 2024

Personne n’est au-dessus de la loi: affaires des PAMisites Bioui et Naciri entre de bonnes mains

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Sur demande du procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca, le juge d’instruction a décidé de poursuivre 25 personnes présumées impliquées dans de graves délits comme le faux et l’usage de faux, le trafic de dogues, la corruption et l’abus de pouvoir. Parmi les prévenus, on retrouve deux membres célèbres du Parti authenticité et modernité (PAM): Abdenbi Bioui et Said Naciri. Les détails de cette affaire qui défraie la chronique.

C’est un nouveau feuilleton judiciaire au Maroc, impliquant des hommes politiques, des fonctionnaires de la police et de la gendarmerie et des notaires.

En effet, le juge d’instruction, sur requête du procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca, a décidé, jeudi 21 décembre 2023, de poursuivre 25 personnes, dont 21 en état d’arrestation et quatre autres en liberté provisoire avec confiscation des passeports et interdiction de quitter le territoire.

Parmi les personnes poursuivies en état d’arrestation, on retrouve Said Naciri, président du Wydad Athletic Club, président du conseil préfectoral de Casablanca et ancien député du Parti authenticité et modernité (PAM). Il est poursuivi en compagnie de son collègue du même parti, Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, député et célèbre homme d’affaires qui dirige l’entreprise familiale de BTP Bioui Travaux.

Le premier enseignement à tirer de cette affaire, qui ne fait que commencer, c’est que personne n’est au-dessus de la loi. Elle atteste aussi de la volonté de l’État d’aller de l’avant dans la lutte contre les crimes financiers, le trafic de drogues et l’abus de pouvoir.

Cette affaire n’est pas la seule dans les annales de la justice marocaine. Plusieurs affaires de ce genre avaient déjà été traitées par les juridictions du Royaume et ont abouti à des condamnations contre de hauts fonctionnaires publics, des hommes politiques et de hauts responsables sécuritaires.

Le PAM a assimilé ce principe qu’il ne saurait y avoir d’impunité et a gelé toutes les fonctions de Said Naciri au début de l’enquête préliminaire. Contrairement à certaines formations ou mouvances politiques qui croient dur comme fer que leurs dirigeants et militants sont au-dessus de la loi. C’est le cas du Parti justice et développement (PJD) et d’Al Adl Wal Ihssane, entre autres.

Pour enquêter sur ce genre d’affaires, il fallait l’expertise de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), qui avait traité des dossiers similaires. Et au vu de la complexité de cette nouvelle affaire, les éléments de la BNPJ ont disposé d’assez de temps pour éplucher tous les documents, voire pour en soumettre beaucoup à l’expertise technique et à un laborieux travail d’investigation.

Une fois ce travail terminé, le parquet compétent a décidé de prendre le relais. La suite de cette affaire est connue, et nous anticiperons la conclusion finale, étant donné que les juges d’instruction sont actuellement responsables de ce dossier complexe.

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