Une vaste étude suédoise a mis au jour un paradoxe concernant les personnes chez qui on a diagnostiqué une peur excessive des maladies graves : elles ont tendance à mourir plus tôt que les personnes qui ne sont pas hypervigilantes en matière de santé.
L’hypocondrie, aujourd’hui appelée trouble de l’anxiété lié à la maladie, est une affection rare dont les symptômes vont au-delà des inquiétudes moyennes liées à la santé.
Les personnes atteintes de ce trouble ne parviennent pas à dissiper leurs craintes malgré des examens physiques et des tests de laboratoire normaux. Certaines peuvent changer de médecin à plusieurs reprises. D’autres évitent les soins médicaux.
Plusieurs d’entre nous sont des hypocondriaques légers. Mais il y a aussi des personnes à l’autre extrême du spectre qui vivent dans un état perpétuel d’inquiétude, de souffrance et de rumination à propos d’une maladie grave, a expliqué le docteur Jonathan E. Alpert du Centre médical Montefiore à New York, qui n’a pas participé à la nouvelle étude publiée dans JAMA Psychiatry(Nouvelle fenêtre) (en anglais).
Les personnes atteintes de ce trouble souffrent et il est important de le prendre au sérieux et de le traiter, a ajouté le docteur Alpert. Le traitement peut faire appel à la thérapie cognitivo-comportementale, aux techniques de relaxation, à l’éducation et parfois aux antidépresseurs.