mercredi 8 mai 2024

Japon: plusieurs ministres concernés par un scandale financier vont bientôt être limogés

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Le premier ministre japonais Fumio Kishida, au plus bas dans les sondages, doit annoncer mercredi la sortie de son gouvernement de plusieurs ministres impliqués dans un vaste scandale de fraude financière au sein de son parti, selon des médias nippons. 

De hauts responsables de l’exécutif devraient perdre leur poste, comme le secrétaire général et porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno et le ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie Yasutoshi Nishimura.

M. Kishida, au pouvoir depuis octobre 2021, doit annoncer sa décision lors d’une conférence de presse prévue à 18 h 15 locales (9 h 15 GMT), après la fin de la session parlementaire.

D’après la presse, des procureurs japonais enquêtent sur des soupçons de fraudes visant des dizaines de membres du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) dirigé par M. Kishida, une formation politique qui gouverne le pays presque sans interruption depuis 1955.

Ils sont soupçonnés selon plusieurs médias d’avoir omis de déclarer l’équivalent de plusieurs millions d’euros récoltés via la vente de billets pour des soirées de levées de fonds, et que le PLD leur aurait ensuite reversé.

Les enquêteurs s’intéresseraient en particulier aux membres de la plus importante faction interne du parti que dirigeait l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, assassiné l’an dernier. Ses membres auraient reçu quelque 500 millions de yens (3,2 millions d’euros) sur une période de cinq ans jusqu’en 2022.

M. Kishida a lui-même déclaré mercredi avoir demandé à sa faction d’enquêter et d’amender si nécessaire la déclaration de l’argent perçu lors des levées de fonds.

L’opposition a déposé mercredi au Parlement une motion de censure contre le gouvernement, qui n’a toutefois pratiquement aucune chance d’être adoptée en raison de la majorité écrasante du PLD dans les deux chambres.

Avant ce scandale, la cote de popularité de M. Kishida était déjà plombée par d’autres sujets de mécontentement des Japonais, dont l’inflation persistante et la baisse du yen qui fragilisent le pouvoir d’achat des ménages, malgré son annonce le mois dernier d’un nouveau plan de relance budgétaire massif.

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