Il y a 788 000 ans, Homo erectus assistait certainement avec effroi à la chute d’un important astéroïde. Si les traces de cette catastrophe sont visibles dans une très vaste région du Globe, la localisation exacte du cratère restait débattue. Une nouvelle étude vient cependant appuyer l’idée qu’il se situerait au Laos, dans les laves refroidies d’un ancien plateau volcanique.
Il y a 788 000 ans, un astéroïde frappait la Terre. Un événement considéré comme le dernier impact majeur dans l’histoire du globe. En témoignent les tectites, ces microscopiques sphères de verre noir résultant de la fusion brutale de la roche, que l’on retrouve un peu partout en Asie du Sud-Est, en Australie, mais également de manière sporadique en Afrique, au Tibet et en Antarctique. Ces débris d’impact ont ainsi été éparpillés sur une très vaste zone représentant environ 30 % de la surface terrestre, témoignant de la puissance de l’événement. La taille de la météorite a d’ailleurs été estimée à deux kilomètres de large, soit cinq fois plus petit que la météorite qui a produit le cratère du Chicxulub il y a 65 millions d’années.
Un cratère jusque-là introuvable
Si le cratère est depuis longtemps supposé se trouver en Asie du Sud-Est, jusqu’à présent sa localisation exacte restait inconnue. De nombreux sites ont été proposés au cours des dernières décennies, aucun ne menant à un consensus scientifique. Une nouvelle étude publiée dans la revue PNAS apporte cependant des contraintes à l’hypothèse de la présence du cratère sur le plateau magmatique des Bolovens, dans le sud du Laos.
Une catastrophe à laquelle a assisté Homo erectus !
Il est intéressant de noter que nos ancêtres Homo erectus ont visiblement assisté à cet événement catastrophique qui a ravagé une large portion du globe. Des artefacts associés à cette espèce humaine ont en effet été retrouvés en Chine dans des niveaux sédimentaires datant de l’impact et contenant d’ailleurs des restes de charbon de bois. Cette dernière observation suggère que de vastes incendies ont touché cette région au moment de la catastrophe, et qu’ils sont potentiellement associés à l’impact lui-même.