lundi 20 mai 2024

10 années de vie supplémentaires en mangeant mieux

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Une importante étude rapporte une augmentation spectaculaire de l’espérance de vie chez les personnes qui abandonnent une alimentation médiocre (boissons gazeuses, charcuteries, carence en végétaux) pour une alimentation basée principalement sur des aliments d’origine végétale. 

À l’échelle mondiale, on estime qu’un décès sur cinq est directement attribuable à une mauvaise alimentation. 

C’est donc dire que 11 millions de décès prématurés pourraient être prévenus chaque année par une amélioration des habitudes alimentaires, un effet encore plus prononcé que celui associé à l’élimination du tabagisme (8 millions de décès). 

Cet impact dévastateur d’une mauvaise alimentation est observé à l’échelle de la planète, incluant dans les pays riches. 

Il y a plusieurs façons de bien s’alimenter, mais tous les modes d’alimentation qui ont des impacts positifs sur la santé ont certains points en commun :

1. un apport élevé en aliments d’origine végétale (fruits, légumes, légumineuses, noix, grains entiers) ;

2. un apport modéré en protéines animales (poissons, viandes, œufs, produits laitiers) ;

3. un apport minimal en produits industriels ultratransformés, notamment les charcuteries et les aliments contenant des farines raffinées et des sucres ajoutés.

La moitié des calories quotidiennes proviennent des aliments ultratransformés, la consommation de protéines animales comme les viandes et charcuteries excède de loin les quantités recommandées, tandis que l’apport en produits d’origine végétale est bien en deçà de celui qui a été associé à maintes reprises à une réduction du risque de l’ensemble des maladies chroniques. 

Il n’y a donc pas de doute que l’ensemble de ces facteurs contribue à la forte proportion de décès liés à une mauvaise alimentation . 

Une étude récente illustre à quel point une modification de ces mauvaises habitudes alimentaires peut avoir des répercussions sur l’espérance de vie.

En analysant les données recueillies auprès de 467 354 participants à la UK Biobank, les chercheurs ont confirmé que le type d’alimentation associée à la meilleure espérance de vie contient beaucoup de végétaux, peu de viandes rouges et très peu de charcuteries et de produits à base de farines raffinées et de sucres ajoutés.  

Sans surprise, le pire mode d’alimentation est à l’opposé, avec très peu de végétaux, mais beaucoup de charcuteries, de farines raffinées et de boissons sucrées. Parmi tous les aliments analysés, ceux qui sont associés à la plus faible incidence de mortalité prématurée sont les grains entiers et les noix, tandis que ceux qui sont le plus fortement liés à une hausse du risque de mortalité sont les charcuteries et les boissons gazeuses.

Les chercheurs ont calculé que pour une personne de 40 ans dont l’alimentation est malsaine (charcuteries, boissons gazeuses, produits ultratransformés, peu de végétaux), un changement vers le meilleur mode d’alimentation est associé à un gain spectaculaire d’environ 10 ans d’espérance de vie.  

Le plus tôt est le mieux, mais ce changement d’alimentation peut être bénéfique même à des âges plus avancés, avec un gain de 8 ans pour une personne de 60 ans et de 3 ans pour une personne de 80 ans.

À une époque où nous sommes constamment exposés à un nombre étourdissant de produits alimentaires industriels, la plupart du temps surchargés de gras, de sucre et de sel, les résultats de cette étude nous rappellent qu’il est préférable d’adopter une approche défensive face à ces produits et à plutôt privilégier les « vrais » aliments provenant de la nature, en particulier ceux d’origine végétale. 

La nourriture n’est pas un produit de consommation comme les autres : ce que nous mangeons est au contraire le paramètre qui exerce la plus grande influence sur la durée de notre existence.  

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