mercredi 4 octobre 2023

BoycottSephora: la marque de cosmétiques au cœur d’une controverse en France

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La marque de cosmétiques Sephora est dans la mire de plusieurs internautes français depuis qu’elle a décidé de mettre de l’avant le groupe Les Hijabeuses dans une vidéo promotionnelle diffusée lundi sur sa page Instagram. 

Le collectif, créé en 2020, vise à défendre le droit des joueuses de soccer de porter le voile lors de grandes compétitions.

Ce dernier est particulièrement actif depuis que le Conseil d’État français a maintenu le 29 juin dernier l’interdiction du port du voile lors de compétitions imposé par la Fédération française de Football.

L’organisation a justifié son règlement en s’appuyant sur un de ses règlements, lequel interdit «tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale», ainsi que «tout prosélytisme ou manœuvre de propagande».

Dans la légende qui accompagne la vidéo sur le compte Instagram de Sephora France, on peut lire que Les Hijabeuses «prônent le dépassement de soi, l’esprit d’équipe et de combativité, et l’inclusion.»

«Nous les avons suivies, de leur routine beauté jusque sur le terrain de football. C’est aussi ça “The Unlimited Power of Beauty” (Le pouvoir illimité de la beauté)», conclut la marque dans son message.

De nombreux internautes ont dénoncé la campagne sur le réseau social X en utilisant le mot-clic #BoycottSephora. Ce dernier a réussi à atteindre les tendances du réseau social mardi.

«Je boycotte systématiquement les marques qui banalisent le voile islamique en s’en servant comme un instrument de promotion», a déclaré un internaute. D’autres condamnent la réaction de certains utilisateurs de X en les accusant d’être motivés par l’islamophobie. 

«Tellement triste la mentalité de ce pays aujourd’hui», a écrit un autre internaute. 

Une décision du Conseil d’État a contribué à alimenter les passions sur la Toile.

«Le gouvernement ne peut pas laisser Sephora bafouer ouvertement une décision du Conseil d’État», a écrit un utilisateur du réseau social X.

Les Hijabeuses ont critiqué la décision prise par la haute juridiction en affirmant qu’elle avait cédé «face à la pression politique et médiatique».

D’après les informations du Figaro

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