mercredi 4 octobre 2023

Vladimir Baïbakov : La Russie propose au Maroc de lui fournir du blé à un prix raisonnable

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L’ambassadeur de Russie à Rabat, Vladimir Baïbakov, a déclaré que: « La Russie est prête à fournir du blé au Maroc à un prix raisonnable ».

Dans une interview à l’agence de presse russe, l’ambassadeur a annoncé que la Russie et le Maroc s’achètent mutuellement les produits les plus demandés sur leurs marchés. Le charbon et les produits pétroliers représentent une grande partie des importations marocaines, tandis que la Russie achète des agrumes et du poisson.  « Nous sommes prêts à fournir du blé à un prix raisonnable au Maroc », confirme Vladimir Baibakov.

Selon lui, ce partenariat revêt une importance particulière, surtout dans un contexte où les circonstances géopolitiques et les crises énergétiques règnent.

Le diplomate russe a salué les relations de son pays avec le Royaume, affirmant que le Maroc fait partie des principaux partenaires commerciaux et économiques de la Russie en Afrique.

« En 2022, le Royaume était le troisième pays en termes d’exportations et le quatrième pays en termes d’importations. Après la pandémie sanitaire de Covid-19, le volume des échanges commerciaux entre nos deux pays a de nouveau dépassé les deux milliards de dollars et continue toujours sa hausse », rappelle le diplomate.

La Russie avait annoncé en juillet dernier sa décision de mettre un terme à l’accord signé avec l’Ukraine, sous la médiation de la Turquie, qui prévoyait l’autorisation du passage des céréales ukrainiennes par bateau vers les marchés internationaux.

Une situation qui préoccupe les Marocains. Il importe de rappeler qu’Omar Yacoubi, président de la Fédération Nationale des Négociants en Céréales et Légumineuses (FNCL), avait précédemment révélé que le Royaume attendait l’arrivée des cargaisons de céréales dans les prochains jours. « Nous atteindrons 2,5 millions de tonnes à la fin du mois de juin de l’année prochaine ».

« Le stock actuel est suffisant pour cinq mois, comme cela avait été annoncé précédemment», rassure le président de la FNCL, notant que « la faiblesse de la production locale, ne couvre absolument pas la demande intérieure, situation qui pousse les importations en provenance de l’étranger ».

Un autre facteur qui aggrave cette pénurie est la baisse de la production au Canada.

En tant que premier fournisseur mondial de blé dur, le Canada souffre d’une sécheresse qui a affecté ses réserves. Dans le même temps, le marché du blé tendre de mouture est stable, avec un prix maximum de 274 euros /t, alors que le prix du blé dur a atteint 548 euros/t.

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