L’OMS a un nouveau variant du coronavirus à surveiller sur sa liste. Surnommé Pirola, mais appelé BA.2.86, que savons-nous de ce variant au destin évolutif atypique ?
Après le variant Eris il y a quelques jours, c’est le variant BA.2.86 ou « Pirola » qui est dans le viseur de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Seulement quelques séquences de ce dernier ont pu être analysées par les spécialistes qui suggèrent qu’il serait un descendant de la lignée BA.2 d’Omicron, responsable de plusieurs pics de cas durant l’année 2022.
La valse des variants continue
Au 14 août 2023, les experts n’ont à disposition que trois séquences génétiques de BA.2.86 pour étudier ses caractéristiques. Elles ont été prélevées au Danemark et en Israël, mais ce variant est aussi présent aux États-Unis. La protéine S de BA.2.86, indispensable à l’infection des cellules hôtes, porte plus de 30 mutations en comparaison à BA.2. Pour avoir accumulé autant de mutations, les scientifiques émettent l’hypothèse que BA.2.86 a émergé chez un patient ayant une infection chronique ou de longue durée, mais il faudra analyser plus de séquences génétiques pour en avoir la certitude.
BA.2.86 semble avoir une histoire évolutive particulière car il apparaît plus proche des variants historiques, tels Alpha ou Omicron, que des variants les plus récents comme la famille XBB. Selon toute vraisemblance, il est déjà présent au niveau mondial mais il est encore difficile de prévoir s’il sera responsable de pics de contamination. Les scientifiques ne savent pas encore s’il est plus virulent que les autres variants, rien à l’heure actuelle ne permet de le savoir. Les infections passées et la vaccination devraient empêcher les patients infectés de développer une forme grave.