mercredi 4 octobre 2023

Niger : la CEDEAO rejette la transition annoncée par Niamey

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Les pays ouest-africains opposés au coup d’État au Niger ont rejeté l’idée d’une transition de trois ans maximum lancée ce week-end par les militaires qui ont pris le pouvoir, signe qu’une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine.

Une période de transition de trois ans est une plaisanterie. La CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) ne l’acceptera jamais, a affirmé Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale. Nous voulons que l’ordre constitutionnel soit restauré le plus rapidement possible.

Une citation deAbdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité à la CEDEAO

Selon lui, la période de transition doit être très courteNous ne parlons même pas d’un an. Elle devra être beaucoup plus courte que ça, a-t-il ajouté dans une interview à Al-Jazeera, réaffirmant la position inflexible de la CEDEAO depuis le coup d’État du 26 juillet.

Les positions des deux camps semblent donc crispées, malgré la médiation du week-end qui a permis aux émissaires de la CEDEAO de s’entretenir avec le général Tiani, puis le président déchu Mohamed Bazoum.

Le nouveau régime peut toutefois compter sur le soutien de certains pays ouest-africains, comme le Mali ou le Burkina Faso, dirigés eux aussi par des militaires et suspendus par la CEDEAO, qui ont rapidement affiché leur solidarité avec Niamey.

Quelque 300 camions chargés de produits alimentaires sont arrivés lundi dans la capitale nigérienne, en provenance du Burkina voisin, à l’heure où le Niger souffre de lourdes sanctions économiques imposées par la CEDEAO depuis le coup d’État.

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