Le nouveau variant du coronavirus « EG.5.1 » continue de se propager dans plusieurs pays du monde. Les scientifiques ont confirmé que ce nouveau variant continue de muter et peut échapper à l’immunité, et bien qu’aucun cas n’ait été enregistré au Maroc, la propagation reste possible, selon le ministère de la Santé et de la protection sociale, qui n’a pas exclu la possibilité d’enregistrer quelques cas graves, voire des décès.
Un rapport publié par une revue médicale britannique, jeudi 17 août, a révélé que « les récents tests ne laissent aucun doute quant à l’émergence d’une nouvelle souche du virus Covid-19, qui gagne en force à travers le monde ».
Le rapport souligne également que les mutations soudaines de l’EG.5.1 « améliorent la capacité à échapper à l’immunité, et pourraient expliquer les récentes augmentations des hospitalisations au Japon, en Nouvelle-Zélande, en Corée du Sud, au Royaume-Uni et aux États-Unis ».
Le Maroc n’est pas à l’abri
Le président de l’Association marocaine des sciences médicales et membre du comité scientifique pour la vaccination contre le virus du Covid-19, docteur Saïd Afif, a confirmé que le centre de surveillance épidémiologique au Maroc n’a enregistré aucun cas du nouveau variant du coronavirus « EG.5.1 ».
Afif a souligné, dans une déclaration à SNRTnews, que le Centre national d’opérations d’urgence de santé publique surveille quotidiennement les évolutions de la situation épidémiologique au Maroc, en prélevant des échantillons des nouvelles infections à la Covid-19 et en les soumettant à des analyses pour identifier le variant en circulation.
Il a précisé que tous les échantillons analysés n’ont pas montré l’arrivée du nouveau variant au Maroc, indiquant que le pays n’est pas à l’abri de l’arrivée de « EG.5.1 » dans les prochains jours ou semaines, en raison de l’ouverture des frontières et de l’assouplissement de toutes les mesures de précaution qui étaient en place.
Le ministère de la Santé et de la protection sociale a souligné, dans un communiqué publié vendredi 11 juillet, que la propagation du variant « EG.5.1 » et l’apparition d’une nouvelle vague au Maroc restent possibles, avec la possibilité d’enregistrer des cas graves, voire des décès, en particulier chez les personnes âgées et les personnes immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques.
Caractéristiques spécifiques et danger limité
Pour sa part, le membre du comité scientifique et technique de lutte contre la Covid-19, le professeur Saïd El Moutaouakil, a déclaré que le nouveau variant du coronavirus « EG.5.1 » appartient à la souche actuelle Omicron au Maroc, et qu’il est apparue en Asie, en Amérique du Nord et dans plusieurs pays européens, confirmant que son niveau de dangerosité reste similaire à celui des autres variants de la souche Omicron.
El Moutaouakil a souligné, dans une déclaration à SNRTnews, que ce variant se distingue par sa propagation rapide, ayant contribué à augmenter le nombre d’infections d’environ 35%, tout en précisant que ses symptômes ne diffèrent pas des symptômes courants de l’infection virale, tels que la fatigue intense, la fièvre, l’inflammation de la gorge et l’écoulement nasal, sans enregistrer de symptômes graves.
D’autre part, selon une analyse des risques récente menée par l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), le nouveau variant « montre une augmentation de la propagation, une tendance à la croissance et des caractéristiques d’évasion immunitaire », mais « aucun changement dans la gravité de la maladie n’a été signalé jusqu’à présent ».
Vaccination… face à tous les variants
Quant à l’efficacité du vaccin, Saïd El Moutaouakil a confirmé que le programme de vaccination adopté contre la Covid-19 au Maroc est efficace contre ce nouveau variant, dont l’arrivée au Maroc n’est pas exclue, et a appelé à la nécessité de respecter la vaccination complète et les mesures approuvées contre le virus.
Dans le même contexte, Saïd Afif a déclaré que la vaccination complète reste la solution disponible actuellement pour faire face à toute évolution de la situation épidémiologique, appelant les personnes présentant des symptômes similaires à ceux de l’infection à la Covid-19, tels que l’écoulement nasal ou une augmentation soudaine de la température, à porter un masque, à éviter les contacts et à subir un test de dépistage du virus.
Il a poursuivi en expliquant que la vaccination complète contribue grandement à la protection contre le virus, en particulier pour les personnes vulnérables, telles que les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques, l’insuffisance rénale, le diabète et le cancer.
De son côté, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déjà confirmé que l’Organisation ne considère plus la pandémie comme une urgence de santé publique mondiale depuis mai 2023, mais « le virus continue de se propager dans tous les pays, continuant à tuer et à évoluer ».
Pour rappel, jusqu’à la mi-août de cette année, le nombre de cas confirmés de Covid-19 a dépassé 769 millions, tandis que le nombre de décès dus au virus a dépassé 6,9 millions dans le monde entier.