Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l’instance militaire qui dirige le Niger depuis le 26 juillet 2023, a dénoncé, à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance de cet Etat, les accords de défense avec la France, l’ancienne puissance coloniale, rapporte l’Agence de presse nigérienne (ANP).
Dans un communiqué du jeudi 03 août, le porte-parole du CNSP a dénoncé cinq accords en matière de défense entre les deux pays, signés entre 1977 et 2020.
Le partenariat remis en cause porte, entre autres, sur l’accord de coopération militaire et technique du 19 février 1977 dont le préavis est de trois mois, le régime juridique de l’intervention des militaires français au Niger pour la sécurité au Sahel signé le 25 mai 2013 avec un préavis d’un mois.
Sont aussi concernés l’accord du 19 janvier 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel, dont le préavis est de six mois, l’arrangement technique du 2 janvier 2013 relatif au stationnement et aux activités du détachement interarmées français au Niger, préavis de 30 jours et le protocole additionnel du 28 avril 2020 à l’accord du 25 mars 2013 relatif au régime juridique de l’intervention française au Niger pour la sécurité au Sahel et à l’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel, déterminant le statut du détachement non français Takuba, préavis 90 jours.
La France dispose au Niger des forces dites Barkhane fortes de 1 500 hommes redéployés au Niger après leur retrait du Mali.
En réponse, la France a rejeté cette décision, vendredi, car elle n’émane pas des autorités constitutionnelles.