La grève des chauffeurs de taxis continue de semer le chaos dans la ville du Cap (1467 km de Pretoria), après l’adoption d’une nouvelle réglementation municipale de la circulation durcissant les peines contre les individus enfreignant le code de la route.
Des images et des vidéos véhiculées par les médias sud-africains montrent un paysage apocalyptique dans différentes parties de la «Ville Mère», avec des bus et des véhicules brulés, des routes barricadées et des pneus enflammés, alors que plusieurs hôpitaux ont dû fermer.
Selon la nouvelle loi municipale, la ville sera autorisée à mettre en fourrière les véhicules des automobilistes qui ne respectent pas les règles de la route, comme la surcharge et la non obéissance aux ordres des agents de la circulation, plutôt que d’imposer des amendes.
Le Premier ministre de la province du Cap-Occidental, Alan Winde, a condamné les actes de violence à grande échelle qui secouent la ville, appelant les grévistes à résoudre les différends à travers le dialogue.
Jean-Pierre Smith, membre du Comité de la Mairie responsable de la sûreté et de la sécurité du Cap, a souligné que les événements qui se déroulent depuis jeudi dernier ne font que confirmer que «les chauffeurs de taxis n’ont de respect pour personne».
«Les attaques impitoyables contre d’autres véhicules de transport public, les infrastructures et les usagers de la route sont malheureusement devenues un trait marquant de leur manière d’agir», a-t-il déploré.
De son côté, le Conseil national des taxis en Afrique du Sud (Santaco) a condamné les actes de violences et les troubles publics en cours, signalant qu’il prend ses distances par rapport à «tout élément criminel opportuniste qui met en danger la vie des navetteurs et des citoyens de la province».
