Ce programme, lancé en 2020, vise selon l’institution financière internationale, à améliorer la sécurité hydrique en accélérant les investissements dans le secteur de l’eau et en renforçant la résilience de l’approvisionnement en eau potable et en irrigation.
Le programme de la Banque mondiale contribuera aux ensembles d’activités du programme national d’approvisionnement en eau potable et en irrigation, à travers trois piliers stratégiques, notamment le renforcement de la gouvernance du secteur de l’eau, l’amélioration de la durabilité financière et l’efficacité de l’utilisation de l’eau, et le soutien de l’intégration et l’utilisation de ressources en eau non conventionnelles.
En outre, le directeur régional du Maghreb et de Malte à la Banque mondiale, Jesco Henchil a déclaré, à l’occasion du financement approuvé par le Conseil des administrateurs exécutifs le 18 juillet dernier, que « la mise à disposition et la préservation des ressources naturelles, notamment l’eau, sont essentielles pour construire un avenir durable au Maroc.
Dans cette optique, ce nouveau programme vise à renforcer la sécurité hydrique pour tous au Maroc, en soutenant la mise à jour et l’adoption du Plan national de l’eau, qui établit une vision couvrant 30 ans pour le secteur de l’eau« .
Par la même occasion la Banque mondiale a souligné que ce programme contribuera à renforcer la gouvernance du secteur de l’eau en protégeant les ressources en eau souterraine, en améliorant la qualité et la disponibilité des informations relatives à l’eau, en soutenant les performances des agences des bassins fluviaux, et en établissant des rapports obligatoires.
Le programme renforcera la résilience du secteur de l’eau face au changement climatique, en établissant un modèle financier, en adoptant un plan d’action pour la durabilité financière et en mettant en œuvre une stratégie de sensibilisation pour le programme national d’approvisionnement en eau potable et en irrigation afin de sensibiliser davantage à l’importance de la préservation de l’eau pour réduire les pertes d’eau dans les réseaux de distribution.
De plus, le spécialiste en gestion des ressources en eau et co-chef de programme à la Banque mondiale, Marcus Wieschert a affirmé que le programme « contribuera aux efforts du gouvernement visant à renforcer la valorisation de l’eau, à accroître la transparence des coûts dans la chaîne de valeur de l’eau et à stimuler des utilisations plus efficaces et rationnelles des ressources hydriques limitées« .
Le programme vise également à améliorer l’environnement favorable aux activités de dessalement de l’eau et à l’utilisation des eaux usées traitées, dont l’importance croît pour augmenter les ressources en eau au Maroc.
Pour sa part, la spécialiste des approvisionnements en eau et de l’assainissement et chef de programme à la Banque mondiale, Carolina Domínguez Torres a souligné que « le programme vise à fournir 25 millions de mètres cubes d’eau potable dans les réseaux de distribution d’eau, soit l’équivalent de la consommation annuelle des régions d’El Jadida et Sidi Bennour, ainsi qu’à mettre à disposition 52 millions de mètres cubes d’eau usée traitée pour la réutilisation, ce qui représente 52% de l’objectif du programme national d’approvisionnement en eau potable et en irrigation, qui consiste à fournir 100 millions de mètres cubes d’eau usée traitée pour la réutilisation d’ici 2030« .