mercredi 27 septembre 2023

360 migrants secourus à la frontière entre la Libye et la Tunisie

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Les organisations internationales ont été appelées lundi à aider environ 360 migrants subsahariens, secourus ces derniers jours. Selon les autorités libyennes, ils ont été abandonnés dans le désert par la police tunisienne.

L’antenne libyenne de l’Organisation arabe des droits de l’homme a salué l’accueil en Libye de migrants ayant connu des situations humanitaires difficiles avant d’être sauvés par les gardes-frontières libyens, a indiqué l’organisation, dont le siège est au Caire.

Selon les gardes libyens, 360 migrants, dont des femmes et des enfants, nécessitent des secours médicaux et humanitaires urgents, a-t-elle ajouté, exhortant les autorités libyennes à autoriser les organisations concernées à les rencontrer et à les aider pour des démarches juridiques.

Le ministère libyen de l’Intérieur a indiqué lundi avoir documenté les expulsions [de ressortissants subsahariens] par les autorités tunisiennes vers les frontières libyennes. Il a publié une vidéo sur Facebook contenant des témoignages de plusieurs migrants.

Des migrants laissés à eux-mêmes

Dimanche, des patrouilles de gardes-frontières libyens ont secouru des dizaines d’entre eux laissés sans eau ni nourriture ni abri dans le désert, près de la frontière avec la Tunisie.

Les migrants abandonnés par des policiers tunisiens, selon les gardes-frontières, erraient dans une zone inhabitée, près d’Al Assah, à 150 km au sud-ouest de Tripoli et à environ 15 km à l’intérieur du territoire libyen.

À la suite d’affrontements ayant coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet, des centaines de migrants africains ont été chassés de Sfax, deuxième ville de Tunisie et principal point de départ pour l’émigration clandestine vers l’Europe.

Ils ont été expulsés, selon des ONG, par la police tunisienne, vers des zones inhospitalières près de la Libye à l’est et l’Algérie à l’ouest.

Au moins 630 migrants ramenés par les autorités tunisiennes il y a une semaine de la frontière libyenne ont été regroupés dans des centres gérés par le Croissant-Rouge qui effectue avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) un profilage de ceux qui acceptent un rapatriement, des demandeurs d’asile et des réfugiés.

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