Dans l’article paru sur “Le Figaro” l’information en lecture provient du système visuel et se dirige vers une région spécialisée du cortex occipito-temporal gauche, surnommée la « boîte à lettres ». En apprenant à lire, cette zone devient experte dans la reconnaissance des lettres. Ces lettres sont ensuite acheminées vers les zones du langage, permettant l’accès aux sons et aux significations des mots. Le Pr Cohen observe que le câblage neuronal se transforme lors de l’apprentissage de la lecture, devenant plus organisé chez ceux qui ont acquis cette compétence.
En outre, la lecture influence non seulement notre compréhension des signes et des lettres, mais elle modifie également la façon dont nous percevons le langage parlé. Selon le Pr Cohen, cité par le quotidien français, « chez des adultes illettrés, le cortex auditif s’active deux fois moins pendant l’audition d’une phrase, ce qui signifie que la façon dont la parole est entendue n’est pas la même selon que l’on sait lire ou non« .
L’influence de la lecture ne se limite pas au domaine linguistique. Le Figaro ajoute que d’après le psychologue américain Christopher McNorgan, les compétences en lecture affectent la façon dont nous abordons les problèmes dans d’autres domaines, notamment les mathématiques.
La lecture est également saluée pour ses bénéfices sur la santé mentale, agissant comme un antidépresseur naturel. En nous déconnectant de nos soucis quotidiens, la lecture nous permet de vivre de nouvelles expériences et d’enrichir notre vocabulaire.
De plus, une étude américaine a montré que « la lecture d’une œuvre littéraire renforce la capacité d’attribuer des pensées, des intentions ou des émotions à autrui« . En d’autres termes, elle favorise l’empathie et améliore nos interactions sociales.
Malheureusement, malgré ces avantages, la lecture reste une compétence difficile à acquérir pour certains. En 2018, une étude menée par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) a révélé que 22,4% des jeunes de 16 à 25 ans avaient des difficultés à lire. Le Pr Cohen souligne l’importance d’une détection précoce de ces problèmes afin d’apporter un soutien éducatif adapté.
Enfin, il convient de noter qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre à lire. Le Figaro rapporte qu’une étude internationale publiée dans Cerebral Cortex en 2014 a montré que les circuits cérébraux liés à la lecture peuvent encore se former à l’âge adulte. Preuve que le cerveau n’a pas de date de péremption!