jeudi 28 mars 2024

Ligue des champions : Derrière la jolie vitrine de Manchester City se cache un univers impitoyable

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En lice pour un triplé, l’équipe anglaise part largement favorite de la finale de C1 contre l’Inter Milan, ce samedi soir à Istanbul

Manchester City a encore battu le Real Madrid. Déjà bourreau sans pitié du tenant du titre en demi-finale de la Ligue des champions (1-1, 4-0), le meilleur club d’Angleterre l’a dépassé pour la première fois en termes de valeur commerciale (4,073 milliards d’euros, contre 4.006 milliards) en 2023. C’est ce que révèle une étude révélée jeudi par Football Benchmark, plateforme spécialisée dans l’économie du sport le plus populaire de la planète.

En lice pour un formidable triplé Premier League – Cup – C1, les Cityzens marchent sur l’eau avant la finale européenne de ce samedi à Istanbul, contre l’Inter Milan. Deux ans après avoir échoué contre Chelsea (0-1), les joueurs de Pep Guardiola partent largement favoris pour (enfin) assouvir la quête ultime du club racheté en 2008 par l’Abou Dhabi United Group (ADUG), société dirigée par Mansour ben Zayed al Nahyan (aka Cheikh Mansour), demi-frère de l’actuel président des Emirats arabes unis.

Les Skyblues venaient alors de terminer 9es de Premier League, 32 points derrière l’encombrant et prestigieux voisin United, roi d’Angleterre et d’Europe, puisque vainqueur de la Ligue des champions la même année. Leur palmarès, bloqué dans les années 1970, sentait fort la naphtaline.

« Comme le Paris Saint-Germain à l’époque, c’était un outsider, que l’on ne prenait pas forcément au sérieux, observe l’historien du football Paul Dietschy. Abou Dhabi a montré une patience que n’a pas eue le Qatar avec le PSG [depuis 2011]. Les dirigeants ont mené une politique à moyen et long terme, qui porte aujourd’hui ses fruits. »

La star, c’est Guardiola

Sept titres de champions et trois Cups plus tard, City n’est plus l’équipe des frères Gallagher, ses plus célèbres fans, mais, depuis 2016 celle du charismatique Guardiola. « La vedette du club, c’est l’entraîneur, reprend le directeur de la revue semestrielle Football(s). Il s’appuie sur de très bons joueurs, comme Kevin De Bruyne ou Bernardo Silva, qui ne sont pas tout à fait des stars internationales comme peuvent l’être Benzema et Mbappé. Mais c’est une équipe composée d’éléments excellents et complémentaires, qui composent un effectif homogène, avec un style de jeu difficile à contrer. »

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