L’Espagne a dû se faire une raison. Karim Benzema va quitter la Liga et rejoindre son ancien compère Cristiano Ronaldo, arrivé cet hiver à Al-Nassr, dans l’eldorado saoudien. Un contrat gargantuesque de deux saisons l’attend au club d’Al-Ittihad, récent champion national, comme l’a confirmé ce dimanche la chaîne de télévision d’Etat saoudienne Al-Ekhbariya. Il inclurait un salaire de 100 millions d’euros net par an.
Ce départ semblait encore inimaginable mi-mai, juste après l’élimination sèche du Real Madrid en demi-finales de « sa » Ligue des champions, par Manchester City. Certes, l’ancien avant-centre des Bleus, désormais 35 ans, n’a pas réalisé la saison de sa vie après un exercice 2021-2022 en apesanteur qui lui a permis de décrocher le Ballon d’or, son rêve d’enfant. Mais KB9 affiche tout de même 18 buts en Liga avant la dernière journée, ce dimanche (seul Lewandowski a fait mieux) et le président madrilène Florentino Perez n’avait aucune envie de se séparer de l’un de ses joueurs préférés, fidèle au club depuis 2009.
« Des propositions que l’on ne peut pas refuser »
«Benzema a un arbitrage financier à faire, observe Luc Arrondel, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’économie du football. Comme on dit, il y a des propositions que l’on ne peut pas refuser. » Et celle provenant du royaume dirigé d’une main de fer par le prince héritier Mohammed ben Salmane, en fait partie.