jeudi 28 mars 2024

Les réfugiés africains ne se sentent pas en sécurité en Afrique du Sud

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Des réfugiés originaires de plusieurs pays subsahariens établis en Afrique du Sud se sont dits, mercredi, préoccupés par l’insécurité qui prévaut dans ce pays d’Afrique australe.

«On pensait qu’arriver en Afrique du Sud, loin de nos pays déchirés par la guerre, nous permettra d’avoir une vie plus sûre. Mais cela n’a pas été le cas», a déclaré Caroline Shemi, représentante des réfugiés basés dans la localité de Bellville, située au nord-est de la ville du Cap (1470 km de Pretoria).

Des centaines de réfugiés africains vivent dans des tentes qui ont été érigées à Bellville et Wingfield, dans la province du Cap occidental, depuis le début des restrictions imposées à cause de la pandémie de la Covid-19 en 2020.

Ils ont refusé d’être réintégrés dans les communautés locales ou d’être renvoyés dans leur pays d’origine, demandant en revanche d’être réinstallés dans d’autres pays où leur dignité sera préservée.

Affirmant qu’elle ne se sent pas en sécurité en Afrique du Sud, Mme Shemi a confié avoir été victime d’un crime violent lorsqu’elle vivait dans l’un des townships malfamés de la ville du Cap.

« Je suis l’une des victimes de la violence qui guette les étrangers dans ce pays. On m’a violée et ils ont brulé ma maison », s’est-elle indignée.

L’Afrique du Sud est souvent le théâtre de tensions xénophobes attisées par une situation socio-économique très précaire et un taux de chômage record de près de 33 pour cent au premier trimestre de cette année.

Les townships et les quartiers populaires des métropoles sud-africaines telles que Johannesburg, Pretoria et le Cap, sont fréquemment le théâtre d’attaques perpétrées contre les immigrés d’origine africaine et ce, au vu et au su des autorités du pays.

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