vendredi 19 avril 2024

Un rôle protecteur de la vitamine K dans la vulnérabilité au diabète

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Une protéine inconnue à ce jour, associée à la vitamine K, joue un rôle important dans le maintien des niveaux d’insuline dans le sang, montrent les travaux de chercheurs québécois de l’Institut de recherches cliniques de Montréal.

L’insuline est une hormone naturellement produite par le pancréas, plus précisément par les cellules bêta situées dans les îlots de Langerhans – des ensembles de quelques centaines de cellules qui représentent environ 1 à 2 % de la masse de l’organe, soit environ 1,5 gramme.

L’insuline permet au sucre d’entrer dans les cellules du corps, qui l’utilisent comme source d’énergie. Ainsi, le corps produit la quantité nécessaire d’insuline en fonction de ses besoins et des aliments qui sont consommés. Le diabète se manifeste lorsque le corps est incapable de produire suffisamment d’insuline ou de l’utiliser correctement.

Une protéine inconnue à ce jour, associée à la vitamine K, joue un rôle important dans le maintien des niveaux d’insuline dans le sang, montrent les travaux de chercheurs québécois de l’Institut de recherches cliniques de Montréal.

L’insuline est une hormone naturellement produite par le pancréas, plus précisément par les cellules bêta situées dans les îlots de Langerhans – des ensembles de quelques centaines de cellules qui représentent environ 1 à 2 % de la masse de l’organe, soit environ 1,5 gramme.

Le rôle inconnu de la vitamine K

La vitamine K est un micronutriment essentiel qui est connu pour son rôle dans la coagulation du sang, explique Mathieu Ferron, directeur de recherche à l’IRCM.

Cette vitamine est impliquée dans une réaction enzymatique appelée gamma-carboxylation, qui joue un rôle critique dans plusieurs facteurs de coagulation, mais certaines de ses autres fonctions restaient à déterminer.

Les chercheurs tentaient de mieux cerner les fonctions de la vitamine K depuis plusieurs années.

Il y avait des études cliniques qui suggéraient qu’une diète plus riche en vitamines K pouvait protéger du diabète de type 2. Et inversement, des personnes qui avaient des niveaux de vitamine K plus bas dans le sang présentaient un risque accru dans le diabète de type 2, affirme Mathieu Ferron.

L’équipe de l’IRCM est ainsi parvenue à trouver les mécanismes biologiques par lesquels la vitamine K protège du diabète.

Les présents travaux ont été menés sur les souris et sur des îlots de Langerhans humains. Les chercheurs estiment qu’ils pourraient mener à de nouvelles applications thérapeutiques impliquant la vitamine K dans le traitement du diabète de type 2, mais des études devront d’abord être réalisées chez l’humain. Des études qui prendront en considération le rôle de la vitamine K dans la coagulation du sang.

L’organisme ne peut pas synthétiser par lui-même cette vitamine, si bien qu’elle ne peut être obtenue que par l’alimentation, en consommant des légumes verts ou certains fromages.

C’est la première fois en 20 ans qu’on identifie une nouvelle protéine dépendante de la vitamine K. Cela ouvre certainement un nouveau champ de recherche.

Le diabète est une des maladies chroniques les plus courantes au Canada. Plus de 2,4 millions de Canadiens vivent avec le diabète, ce qui représente environ 6,8 % de la population.

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