Le Web1
La première version du Web est aujourd’hui appelée le Web1 et il est courant de considérer que son règne s’est étendu de 1993 jusqu’au début des années 2000.
Mosaic est rapidement devenu un logiciel fort populaire auprès de la communauté universitaire. En septembre 1994, une version améliorée, Netscape Navigator a ouvert le Web au grand public. Dès le début de l’année 1995, on comptait une dizaine de milliers de sites Web : la Maison Blanche, la Nasa, l’Encyclopedia Britannica, le Louvre… Un premier annuaire s’est imposé, Yahoo!
Ce qui caractérise le Web1 est que nous avons affaire à des pages statiques. Les internautes d’alors sont pour l’essentiel des consommateurs d’information, ils lisent le contenu des pages et découvrent la magie de l’hypertexte : on clique sur un lien et on est envoyé vers une page d’un autre site.
Globalement, ce Web originel a pour but essentiel d’aider tout un chacun à trouver plus aisément de l’information. Les serveurs se contentent d’envoyer des pages aux utilisateurs. Les internautes sont avant tout des lecteurs et les pages ne leur demandent habituellement pas de fournir du contenu complémentaire à ce qui leur est proposé.
Il est à noter que dans cette époque pionnière, la publicité est absente du Web, et les tentatives de monétiser le Web sont même perçues de façon négative.
L’application phare du Web1 est le navigateur qui permet d’accéder aux pages et d’utiliser les liens hypertextes. Comme Google propose l’algorithme le plus performant pour analyser ces pages, elle va peu à peu devenir l’entreprise dominante de cette première phase.
Le Web 2.0
C’est une Web designer, Darcy DiNucci, qui a inventé le terme Web 2.0 en 1999. Le terme lui-même est devenu célèbre à l’occasion de la 1re conférence sur le Web 2.0 en octobre 2004, organisée par Tim O’Reilly, John Battelle et Dale Dougherty. Le point clé de ce nouveau Web est que l’utilisateur devient un fournisseur de contenus et non plus seulement un lecteur/spectateur.
Le Web 2.0 est parfois appelé « Web social participatif ». Les outils mis à la portée des utilisateurs leur permettent d’interagir avec les sites Web et de créer du contenu ou d’y contribuer. Ce contenu n’est plus statique, mais dynamique. Ainsi :
- l’encyclopédie Wikipédia est nourrie par ses utilisateurs qui écrivent des articles, lesquels peuvent être amendés/complétés par d’autres utilisateurs ;
- des sites de vidéo comme Youtube ou Dailymotion accueillent des vidéos postées par les internautes eux-mêmes ;
- les blogs sont créés par toutes sortes de chroniqueurs estimant qu’ils ont des choses à dire sur un sujet. Leurs textes peuvent faire l’objet de commentaires/-réponses de la part de leurs lecteurs ;
- les réseaux sociaux tels que MySpace ou Facebook présentent des informations mises en ligne par leurs usagers. Chacun peut créer son propre contenu et mobiliser son propre réseau. Ceux qui consultent ce contenu peuvent y contribuer en indiquant leur sentiment (un clic sur le bouton « J’aime »), ou une note d’appréciation/un vote. Des communautés se forment et elles évoluent selon leur propre agenda.En parallèle à l’essor de ce Web 2.0, l’arrivée de l’Internet mobile facilite cette interaction des usagers avec les sites.