Malgré son record, Joseph Dituri compte encore rester sous l’eau pour atteindre 100 jours
Il vient de battre un record : celui de la plus longue durée de vie sous l’eau sans dépressurisation. Depuis le 1er mars dernier Joseph Dituri, également appelé Dr Deep Sea, vit dans le Jules’ Undersea Lodge, un pavillon immergé à plus de 9 mètres dans un lagon des Keys en Floride (Etats-Unis).
Une habitation hors norme, propriété de la Marine Resources Development Foundation, rapporte The Guardian. Là, aucune technologie ne permet au corps humain de s’adapter à la pression sous-marine. L’homme y a déjà passé 74 jours. Il bat donc le record de 73 jours précédemment établi par deux professeurs du Tennessee, en 2014.
Recherches et expériences
Et pour Joseph Dituri, pas question de remonter à la surface maintenant. Il prévoit de rester sous l’eau jusqu’au 9 juin, date à laquelle il aura ainsi passé 100 jours dans l’océan. Un moyen pour lui de terminer la mission dans laquelle il s’est engagé, baptisée « Project Neptune 100 ». Cette dernière, lancée par la Marine Resources Development Foundation, associe tant la recherche médicale et océanographique à une action éducative.
Pour l’habitant sous-marin « le record est un petit plus » qu’il « apprécie vraiment ». L’homme est enseignant à l’université de Floride du Sud, titulaire d’un doctorat en ingénierie biomédicale et officier de la marine américaine à la retraite. Sa mission est également ponctuée de recherches et d’expériences en physiologie, pour notamment comprendre l’effet d’une pression extrême et à long terme sur le corps humain.
En manque de soleil
Pour lier l’utile à l’agréable, le chercheur a mis en place des cours en ligne et des interviews, diffusés depuis un studio numérique installé dans le pavillon sous-marin. Depuis le début de sa mission, il a ainsi pu toucher 2.500 étudiants avec des cours sur les sciences de la mer, d’ingénierie biomédicale.
Reste que Joseph Dituri sera très heureux de remonter à la surface pour retrouver… le soleil ! Il a expliqué que c’est ce qui lui manquait le plus sous la mer, expliquant qu’il avait auparavant l’habitude d’admirer le lever du soleil après sa séance de sport matinale.