samedi 20 avril 2024

Soudan : Violents combats, mais une trêve promise lundi soir

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 Les deux camps ont annoncé vouloir respecter cette trêve, mais en plus de cinq semaines de guerre, une dizaine de cessez-le-feu ont été promis et aussitôt violés

Raids aériens, tirs et explosions ont de nouveau secoué Khartoum dimanche après l’annonce d’un cessez-le-feu d’une semaine accepté par l’armée et les paramilitaires se disputant le pouvoir au Soudan, censé commencer lundi soir.

Les médiateurs américains et saoudiens ont annoncé avoir obtenu après deux semaines de négociations en Arabie saoudite une trêve d’une semaine à compter de lundi à 19h45. Les deux camps ont annoncé par communiqué vouloir respecter cette trêve, que l’ONU, l’Union africaine et le bloc de l’Afrique de l’Est, l’Igad, ont saluée. Mais en plus de cinq semaines de guerre, une dizaine de cessez-le-feu ont été promis et aussitôt violés.

Un millier de morts

Depuis le 15 avril, la guerre entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait un millier de morts dans ce pays d’Afrique de l’Est, l’un des plus pauvres du monde, et plus d’un million de déplacés et de réfugiés.

Les infrastructures ont été très endommagées : la quasi-totalité des hôpitaux de Khartoum et du Darfour ne fonctionnent plus et la plupart des cinq millions d’habitants de la capitale, terrés chez eux pour ceux qui n’ont pas pu fuir, n’ont plus ni eau ni électricité.

Des corridors humanitaires réclamés

Dans un pays aux banques fermées et aux convois d’approvisionnement interrompus par les raids aériens, les tirs d’artillerie et les combats l’arme lourde entre les immeubles des quartiers résidentiels, les vivres se font de plus en plus rares et la plupart des usines agro-alimentaires ont été détruites ou pillées. Les humanitaires réclament des couloirs sécurisés pour acheminer médicaments, nourriture et carburant, afin de relancer des services déliquescents depuis des décennies.

Dimanche de nouveau, le patron de l’action humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, a plaidé pour « la livraison sécurisée d’aide humanitaire » alors que plus de 25 des 45 millions de Soudanais ont besoin d’aide.

Les infrastructures ont été très endommagées : la quasi-totalité des hôpitaux de Khartoum et du Darfour ne fonctionnent plus et la plupart des cinq millions d’habitants de la capitale, terrés chez eux pour ceux qui n’ont pas pu fuir, n’ont plus ni eau ni électricité.

Des corridors humanitaires réclamés

Dans un pays aux banques fermées et aux convois d’approvisionnement interrompus par les raids aériens, les tirs d’artillerie et les combats l’arme lourde entre les immeubles des quartiers résidentiels, les vivres se font de plus en plus rares et la plupart des usines agro-alimentaires ont été détruites ou pillées. Les humanitaires réclament des couloirs sécurisés pour acheminer médicaments, nourriture et carburant, afin de relancer des services déliquescents depuis des décennies.

Dimanche de nouveau, le patron de l’action humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, a plaidé pour « la livraison sécurisée d’aide humanitaire » alors que plus de 25 des 45 millions de Soudanais ont besoin d’aide.

Et si la guerre se poursuit, avertit l’ONU, un million de Soudanais supplémentaires pourraient se réfugier dans les pays voisins, qui redoutent une contagion. Cette fois, assurent Ryad et Washington, il y aura « un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu » regroupant des représentants des deux camps ainsi que des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite.

Les deux généraux rivaux avaient évincé ensemble les civils du pouvoir au Soudan par un putsch en octobre 2021. Mais le 15 avril, ils sont entrés en guerre, et vendredi, le général Burhane a remplacé le général Daglo au poste de numéro deux du pouvoir militaire par Malik Agar, un ancien rebelle qui avait signé en 2020 l’accord de paix avec Khartoum. Il a également nommé trois de ses fidèles au sommet de l’armée.

L’émissaire de l’ONU au Soudan à New York

Malik Agar a déclaré samedi vouloir « arrêter la guerre et s’asseoir à la table des négociations ». Mais pour lui, ces négociations passent par l’intégration des FSR dans l’armée régulière, pomme de discorde entre les deux généraux qui a déclenché le conflit.

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