samedi 20 avril 2024

Violations des droits de l’homme en Algérie : L’attitude « deux poids, deux mesures » de quelques  eurodéputés

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Dans une résolution largement adoptée, le jeudi 11 mai 2023, par 536 voix pour, quatre contre et 18 abstentions, les eurodéputés ont appelé la junte militaire algérienne à autoriser de nouveau les médias qu’elles ont interdits, et à mettre un terme aux arrestations et aux détentions d’activistes politiques, de journalistes, de défenseurs des droits de l’Homme et de syndicalistes.

Lors de ce vote au Parlement européen sur la résolution concernant les Droits de l’homme en Algérie, certains eurodéputés ont adopté une attitude « deux poids, deux mesures ». Bien que la résolution ait été largement adoptée avec seulement quelques voix contre et 18 abstentions, il est frappant de constater que certains députés ont choisi de s’abstenir malgré la gravité des violations des droits de l’homme en Algérie.

Il est important de souligner que plusieurs de ces abstentionnistes avaient auparavant voté en faveur d’une résolution similaire condamnant le Maroc. Cette incohérence soulève des questions sur leur impartialité et leur véritable engagement envers la défense des droits de l’homme.

En effet, la résolution a été adoptée par une large majorité du Parlement européen, avec 536 voix en faveur (96%), seulement 4 voix contre (0,7%) et 18 abstentions (3%). Sur les 558 eurodéputés présents, seulement 22 n’ont pas voté en faveur de la résolution, ce qui représente un nombre très limité. Parmi ces 18 abstentions, 5 eurodéputés avaient précédemment voté en faveur d’une résolution condamnant le Maroc.

Ainsi, Manu PINEDA, vice-Président de l’Intergroupe Hostile/GUE/ESPAGNE, a voté contre l’orientation de son groupe politique, malgré le fait que la majorité des membres ait voté en faveur de la résolution. De plus, il n’a pas suivi la délégation de son pays, alors que la grande majorité des eurodéputés espagnols présents ont voté pour la résolution.

Sandra PEREIRA et João PIMENTA LOPES, membres de l’Intergroupe Hostile/GUE/PORTUGAL, ont également voté contre l’orientation de leur groupe politique, allant à l’encontre de la majorité des membres qui ont soutenu la résolution. Ils n’ont pas non plus suivi la délégation de leur pays, alors que la majorité des eurodéputés portugais présents ont voté en faveur de la résolution.

Lefteris NIKOLAOU-ALAVANOS et Kostas PAPADAKIS, eurodéputés NI/GRECE, ont contrevenu à la tendance générale du vote des Non-Inscrits, ainsi qu’à celle de leur pays, qui ont majoritairement soutenu la résolution.

Ces abstentions mettent en évidence le décalage de ces eurodéputés par rapport à l’orientation générale du Parlement européen, qui condamne les violations des droits de l’homme en Algérie.

L’approche sélective et biaisée de ces eurodéputés dans le traitement de la question des droits de l’homme est révélatrice de leur véritable agenda politique, qui semble être de servir les intérêts de l’Algérie plutôt que des principes et valeurs annoncés et des discours prononcés au sujet des droits de l’homme.

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