vendredi 19 avril 2024

USA: la Fed n’exclut pas une nouvelle hausse des taux (responsable)

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La banque centrale américaine n’exclut pas un relèvement supplémentaire des taux lors de sa prochaine réunion, a indiqué, mardi 9 mai, un de ses responsables, une semaine après une réunion qui avait marqué un changement de ton et laissé prévoir une pause.

« Nous n’avons pas dit que nous avions fini d’augmenter les taux », a déclaré John Williams, le président de la Fed de New York. « Nous n’avons pas décidé de ce que nous allions faire lors de nos prochaines réunions, (..) l’évolution de l’économie affectera évidemment nos décisions », a-t-il ajouté, devant l’Economic Club de New York.

La Fed avait relevé ses taux d’un quart de point mercredi, à l’issue de sa dernière réunion. Ces hausses de taux renchérissent le coût des crédits accordés aux ménages et aux entreprises, afin de ralentir l’activité et de freiner l’inflation. L’institution monétaire avait alors aussi changé de ton par rapport aux réunions précédentes, laissant entendre qu’elle pourrait marquer une pause, après dix hausses successives.

Les effets de ces actions sur l’économie réelle mettent des mois à se faire sentir. Et, récemment, la crise bancaire a ajouté une couche supplémentaire de difficultés pour les emprunteurs, puisque les banques accordent moins facilement de crédits à leurs clients, ce qui agit comme une hausse des taux.

La prochaine réunion de la Fed aura lieu les 13 et 14 juin. « Nous prendrons une décision à ce moment-là », a précisé le président de la Fed de New York, qui dispose d’un droit de vote permanent lors de ces réunions. Il estime par ailleurs que la Fed doit « maintenir une politique restrictive en place pendant un certain temps pour nous assurer que nous réduisons vraiment l’inflation », pour la ramener à l’objectif de 2,00%.

« Je ne vois donc (…) aucune raison de réduire les taux d’intérêt cette année », a-t-il averti. La Fed a, depuis mars 2022, relevé de 5 points son principal taux directeur, le faisant passer de la fourchette de 0 à 0,25% dans laquelle il se trouvait depuis le début de la pandémie, à 5,00-5,25%. « Je pense que nous avons fait des progrès incroyables au cours de la dernière année. Amener les taux d’intérêt de près de zéro à un peu plus de 5,00% » les amène « à une position qui devrait contribuer à faire baisser l’inflation ». John Williams prévoit par ailleurs, pour 2023, une « croissance assez modeste » pour les Etats-Unis, mais « pas de récession ».

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