samedi 20 avril 2024

Filière laitière: voici les détails du contrat-programme signé au SIAM

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Un investissement de 12,13 milliards de dirhams est prévu pour augmenter la production de la filière laitière à 3,5 milliards de litres d’ici 2030, conformément au contrat-programme (2021-2030) signé entre les ministères et la Fédération de la filière laitière « Maroc Lait ». Les détails.

Dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole «Génération Green», une nouvelle génération de contrats-programmes sera signé entre le gouvernement et les professionnels pour le développement et l’amélioration des chaînes de production agricole.

Le contrat-programme relatif à la filière laitière, signé en marge du Salon international de l’agriculture de Meknès (SIAM) par le gouvernement représenté par le ministère de l’Économie et des finances, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime et du développement rural, le ministère de l’Industrie, du commerce, et la Fédération de la filière laitière « Maroc Lait » ainsi que le Crédit agricole, prévoit une contribution de 8,82 milliards de dirhams par les professionnels, contre une contribution de l’État de 3,31 milliards de dirhams.

Les objectifs des professionnels

Selon le contrat-programme relatif à la filière laitière, dont SNRTnews détient copie, les professionnels du secteur visent en effet, d’ici 2030 :

–    L’augmentation de la production pour atteindre 3,5 milliards de litres de lait d’ici 2030, contre 2,5 milliards de litres produits en 2020.

–    L’augmentation de la production de lait de 4 200 litres en 2020 à 5 500 litres par an d’ici 2030 pour les vaches de races pures.

–    L’augmentation de la production de lait de 2 300 litres en 2020 à 3 500 litres par an d’ici 2030 pour les vaches de races croisées.

–    L’augmentation de la production de lait de 600 litres par an à 700 litres d’ici 2030 pour les vaches de races locales.

–    L’amélioration de la structure génétique du cheptel à 91 % d’ici 2030, contre 71 % en 2020.

–    La réduction du colportage à 10 % d’ici 2030 contre 30 % enregistré en 2020.

Les engagements du contrat-programme

Parmi les engagements pris dans le cadre de ce contrat-programme de la filière laitière :

–    Le lancement des services visant à assurer la richesse animale (assurance contre la mortalité du bétail)

–    L’organisation des ateliers de protection sociale et création des opportunités d’emploi.

–    Le soutien des porteurs de projets, en particulier dans le monde rural.

–    L’organisation des cours, des programmes et des formations.

–    Le soutien logistique, matériel et technique pour les unités d’élevage de vaches laitières.

–    La création des projets intégrés pour développer la production et renforcer le lait de chameau.

–    Le développement de circuits d’insémination artificielle.

–    La création d’unités régionales d’encadrement laitier (UREL)

–    Le soutien de la production et la commercialisation de vaches laitières sélectionnées localement.

–    L’État offrira un soutien financier aux fermes et aux projets admissibles pour obtenir des subventions d’investissement dans le cadre du Fonds de développement agricole.

–    L’État s’est également engagé à soutenir financièrement l’amélioration génétique du troupeau de vaches laitières.

–    La mise en place d’un système de sélection des races productrices de lait et à renforcer le réseau de collecte de lait.

–    L’amélioration des centres de collecte de lait « CCL ».

–    La construction de trois unités de séchage de lait, ainsi que trois unités de production de produits laitiers, notamment des fromages.

–    Le soutien à l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires afin de renforcer la supervision et la surveillance sanitaire.

–    La création d’un système d’information « SIMALAIT » comme outil moderne de gestion des technologies de l’information pour le développement du secteur.

–    La mise en œuvre des programmes de recherche et développement.

Pour rappel, trois comités distincts sont chargés de la gestion et du suivi du contrat du programme. Ils sont présidés par les représentants des ministères et de la fédération signataires du contrat. Leur rôle est de prendre des décisions, produire des rapports et proposer des mesures correctives si nécessaire, en identifiant les objectifs à atteindre pour chaque projet.

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