vendredi 29 mars 2024

La récente « chaleur extrême » en Méditerranée occidentale attribuée au changement climatique

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Une vague de chaleur exceptionnellement précoce a entraîné des températures dépassant parfois de 20 degrés les normales de saison et des records pour le mois d’avril battus de plus de 6 degrés, souligne ce rapport du World Weather Attribution (WWA), réseau mondial de scientifiques évaluant le lien entre les événements météorologiques extrêmes et le dérèglement climatique.

Une masse d’air chaud et sec venue d’Afrique du nord a entraîné la semaine dernière des records absolus de températures pour un mois d’avril au Portugal et en Espagne continentale avec respectivement 36,9 et 38,8 degrés. Soit des niveaux dignes du mois de juillet.

Au Maroc, des records locaux ont été battus et les températures ont dépassé par endroits les 41 degrés tandis qu’en Algérie, elles ont franchi la barre des 40.

Le changement climatique provoqué par l’humanité a multiplié par au moins 100 la probabilité de cette vague de chaleur record en Espagne, au Portugal, au Maroc et en Algérie par rapport au contexte climatique pré-industriel et elle aurait été quasi impossible sans le changement climatique, indique ce rapport du WWA.

Au Maroc, des records locaux ont été battus et les températures ont dépassé par endroits les 41 degrés tandis qu’en Algérie, elles ont franchi la barre des 40.

Le changement climatique provoqué par l’humanité a multiplié par au moins 100 la probabilité de cette vague de chaleur record en Espagne, au Portugal, au Maroc et en Algérie par rapport au contexte climatique pré-industriel et elle aurait été quasi impossible sans le changement climatique, indique ce rapport du WWA.

Cette vague de chaleur a été tellement extrême qu’elle reste un épisode rare dans le contexte climatique actuel, même dans une région du monde déjà habituée à une multiplication de ces phénomènes ces dernières années, poursuit le WWA.

Selon ce groupe de chercheurs, les températures enregistrées la semaine dernière dans cette zone ont été supérieures de 3,5 degrés à ce qu’elles auraient dû être sans changement climatique.

En Espagne, 2023 a enregistré son mois d’avril le plus chaud et le plus sec depuis au moins 1961, début de la série statistique qui sert de comparaison à l’agence météorologique nationale (Aemet), qui a publié ce bilan vendredi sur Twitter.

– Plus fréquentes et plus intenses

Nous allons voir dans l’avenir des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses dans cette partie du monde, a averti Sjoukje Philip, chercheuse à l’Institut météorologique royal des Pays-Bas et membre du WWA

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