L’ancien président péruvien, Alejandro Toledo (2001-2006), est arrivé dimanche à Lima escorté par des agents d’Interpol, après son extradition des États Unis pour qu’il soit jugé dans son pays pour des actes présumés de corruption.
Après un processus judiciaire qui dure depuis 2017, un magistrat californien a finalement autorisé l’extradition de Toledo que la justice péruvienne accuse d’avoir perçu des pots-de-vin d’une société de construction brésilienne au moment où il présidait aux destinées du pays.
Après son arrivée à l’aéroport de Lima, l’ancien chef d’Etat (77 ans) a été aperçu sur un fauteuil roulant. Il a été immédiatement transféré au siège du pouvoir judiciaire pour entamer le processus judiciaire, au milieu de mesures de sécurité renforcées.
La justice péruvienne reproche à l’ancien chef d’Etat d’avoir accepté des millions de pots-de-vin de la part de l’entreprise Odebrecht, en relation avec la construction d’une autoroute dans le sud du pays.
M. Toledo a longtemps proclamé son innocence et réitéré qu’il ne peut pas bénéficier d’un procès équitable au Pérou, afin d’éviter son extradition des Etats Unis, mais ses argumentaires n’ont finalement pas convaincu la justice américaine.
Si la justice péruvienne décide de le placer derrière les barreaux, il sera le troisième ancien président en prison, aux côtés d’Alberto Fujimori et Pedro Castillo.
