Le port de Roccella Ionica, jusque-là habitué au débarquement de 80 personnes maximum, doit désormais gérer des centaines d’arrivées en même temps et des drames, qu’il n’avait jusqu’ici encore jamais connus. Derrière ces grilles, gardés par les policiers, les derniers arrivés, interceptés en mer il y a deux jours et gérés par les volontaires de la Croix-Rouge, parfois dépassés.
Le centre d’accueil n’a pas de bâtiment dur, juste quelques tentes sans chauffage et des brancards pour lits. Partis de Libye, ils viennent presque tous d’Egypte et ont vécu l’enfer en mer pendant six jours.