jeudi 25 avril 2024

Des scientifiques assistent à la naissance d’une nouvelle planète

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HD 169142 b, c’est le nom de cette nouvelle planète qui vient de voir le jour dans une galaxie lointaine. Des scientifiques, dont une équipe de l’ULiège, ont pu photographier la naissance de cette exoplanète.

Des images publiées dans le Monthly Notices of the Royal Astronomical Society montrent la formation de HD 169142 b, située à 374 années-lumière de la Terre. Si cet évènement est exceptionnel, c’est déjà la troisième fois qu’une équipe de chercheurs assistent à ce type de naissance (après PDS 70 b et c, qui orbitent toutes deux autour de l’étoile PDS 70). Cette fois-ci, c’est une équipe internationale de chercheurs de l’Université de Liège et de l’Université Monash (Australie) qui ont étudié le développement de la planète.

Tout se passe dans la constellation du Sagittaire où une étoile (HD 169142) est entourée par un disque de gaz et de poussières spatiales, le disque protoplanétaire, un bain de naissance de planètes. Déjà repérée en 2014, des astronomes ont prouvé qu’il y avait bien une étoile dans cet amas peu lisible. Tout était en place pour donner naissance à une nouvelle planète dans notre Univers.

La planète a été photographiée grâce au Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire européen austral au Chili. Cette image est en fait prise sur plusieurs années terrestres, 4 pour être précis (entre 2015 et 2019). « Tous les ensembles de données obtenus avec l’instrument SPHERE ont été analysés avec des outils de traitement d’image de pointe développés par l’équipe PSILab de l’Université de Liège. Le dernier jeu de données considéré dans notre étude, obtenu en 2019, est crucial pour la confirmation du mouvement de la planète« , explique dans un communiqué, Valentin Christiaens, chercheur au PSILab de l’Université de Liège.

On y voit l’étoile au centre et la planète en formation qui tourne autour de son étoile en amassant gaz et poussière. Elle serait à une distance assez éloignée dans son système solaire, l’équivalent de la distance où se situe Neptune par rapport à notre Soleil.

« Nous avons réussi à détecter une protoplanète à environ 37 ua de l’étoile dans les quatre observations, et elle orbite autour de son étoile hôte à la vitesse attendue définie par la troisième loi de Kepler« , explique à Forbes, Iain Hammond, auteur principal de l’étude qui a travaillé à l’ULiège pendant son doctorat.

La suite de l’étude de cette planète en plein développement sera faite grâce au télescope James Webb, « la haute sensibilité de JWST à la lumière infrarouge devrait en effet permettre de détecter l’émission thermique de la poussière chaude autour de la planète« , concluent les scientifiques.

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