Les mondes de Jupiter et la recherche de la vie

La recherche de la vie et la question de l’habitabilité de ces mondes seront le fil conducteur de cette mission. Les chercheurs supposent que ces trois satellites abritent, sous une épaisse couche de glace, des réservoirs d’eau à l’état liquide, comme des océans salés, des lacs qui pourraient abriter une forme de vie bactérienne ou autre. D’où l’idée de rechercher sur Europe des sites propices à une exploration des profondeurs ouvrant la voie à une mission qui pourrait être lancée à cette seule fin à l’horizon 2040.

Contrairement à la Nasa et ses moyens financiers importants, aptes à lui offrir une multitude de missions scientifiques, l’ESA se doit quant à elle d’être bien plus pragmatique et cohérente dans ses choix de missions. Elle ne doit pas léser une communauté scientifique au profit d’une autre et doit être en ligne avec les objectifs scientifiques de son programme Cosmique Vision, résumés en quatre questions :

  • Quelles sont les conditions qui ont amené la formation des planètes et l’apparition de la vie ?
  • Comment le Système solaire fonctionne-t-il ?
  • Quelles sont les lois fondamentales de la physique de l’univers ?
  • Comment l’univers a-t-il commencé et de quoi est-il fait ?

Cette mission a été préférée à deux autres candidates : l’observatoire spatial des ondes gravitationnelles (NGO, ex-programme Lisa) et le télescope spatial Athéna pour l’astrophysique à haute énergie. En raison de la grande valeur scientifique de ces deux missions et du travail déjà accompli, le comité du programme scientifique de l’ESA souhaite que ces deux missions soient candidates à de futures opportunités de lancement.