mardi 23 avril 2024

Affrontements entre la police et des migrants à Tunis : Le HCR appelle à une désescalade des tensions

-

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a appelé à une « désescalade des tensions » suite aux affrontements éclatés mardi soir à Tunis entre la police et des migrants africains.

Dans un communique, le HCR a appelé à mettre immédiatement fin à toutes les formes de violence et à une désescalade des tensions afin que la situation ne soit pas aggravée pour tous, y compris les réfugiés et les demandeurs d’asile.

L’instance onusienne a exprimé son indignation « profonde » suite aux incidents violents qui se sont déroulés mardi matin à Tunis, lorsque certains réfugiés, demandeurs d’asile et migrants subsahariens ont forcé l’entrée à ses locaux, causant des dégâts matériels et entraînant des altercations tendues avec les forces de l’ordre qui se sont intervenues.

« Bien que le HCR comprenne les craintes et les frustrations de ceux qui manifestent et respecte leur droit de manifester pacifiquement, conformément aux lois nationales, nous condamnons les récents incidents survenus dans nos locaux par un groupe de manifestants », a déclaré Monica Noro, représentante du HCR en Tunisie.

Elle a insisté sur la nécessité de l’ouverture d’un dialogue permettant d’aboutir à des solutions significatives et pacifiques, comme cela a été proposé à plusieurs reprises depuis le début de la manifestation.

Dans le même contexte, le Haut commissariat onusien a réaffirmé son engagement à fournir une protection et une assistance vitale aux personnes déplacées en Tunisie, appelant toutes les parties concernées à s’engager dans un « dialogue constructif » et à œuvrer en vue de répondre aux besoins des migrants et de trouver une résolution pacifique à la situation dans les plus brefs délais.

D’après le ministère tunisien de l’Intérieur, le parquet près le Tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre des migrants subsahariens interpellés pour tentative d’intrusion du siège d’une installation diplomatique ainsi que pour l’agression d’un fonctionnaire public durant l’exercice de ses fonction.

Les migrants, qui observaient un sit-in devant le bâtiment, étaient armés de bâtons et de bouteilles de gaz, précise le ministère dans un communiqué, notant que le représentant légal du HCR s’est rendu aux services sécuritaires pour porter plainte contre ce groupe.

D’après la même source, « les migrants protestataires ont jeté des pierres et des projectiles sur les unités sécuritaires qui étaient intervenues à la demande du HCR, ce qui a causé d’énormes dégâts aux niveaux des résidences, des commerces et des voitures près du siège du HCR ».

- Advertisment -