Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont au beau fixe depuis quelques mois déjà. En février 2023, les gouvernements des deux Royaumes se sont retrouvés, à Rabat, pour une réunion de haut-niveau où pas moins de 20 accords et mémorandums d’entente ont été signés dont certains portaient sur la migration clandestine. Selon certains médias espagnols, ceux-ci ont d’ores et déjà porter leurs fruits.
Seulement deux mois se sont écoulés depuis la signature des accords susmentionnés, toutefois sur le terrain l’on remarque la différence. En effet, le ministère espagnol de l’Intérieur a dévoilé récemment les chiffres du premier trimestre de l’année 2023 en matière de migration irrégulière, et sans grande surprise, ces derniers sont en baisse.
D’après les données du ministère ibérique, un total de 4.287 entrées ont été enregistrées sur les territoires espagnols lors du premier trimestre de 2023. Ceci représente une chute de 50.9% par rapport à la même période de l’an dernier. La baisse en question a atteint un taux de 63.3% dans les îles Canaries, précise le ministère.
Concernant les voies maritimes, les arrivées aux îles Canaries ont elles aussi connu une baisse considérable. Entre le 1er janvier et le 31 mars, 2.178 personnes ont fait leur entrée dans l’archipel ibérique à bord de 51 embarcations contre 5.940 et 123 bateaux lors de la même période en 2022, soit une baisse de 63.3%.
Même son de cloche pour les enclaves de Sebta et Melilla. Pas moins de 199 ont réussi à entrer à Sebta par voir terrestre et seulement 21 à Melilia, soit 3.9% de moins pour la première et 97.7% de moins pour la deuxième.
Cette tendance baissière, s’explique en partie, selon les médias et experts espagnols de la question migratoire, par le retour à la normale des relations entre Madrid et Rabat ainsi que la mise en œuvre de la feuille de route au service de leurs intérêts. L’on peut donc dire qu’une nouvelle étape des relations entre les deux Royaumes est en marche.