De jeunes habitants des camps de Tindouf, en majorité de la tribu Ouled Dlim, ont «attaqué», dans la nuit du 31 au 1er avril, «le siège de la soi-disant gendarmerie du Polisario» au camp «Dakhla» (170 km, sud-est de Rabouni), où ils ont mis le feu à trois véhicules de la soi-disant «gendarmerie» dont deux ont fini totalement calcinés et aux équipements dudit siège, a appris Barlamane.com de sources sûres.
Les éléments de la soi-disant «gendarmerie» ont tiré des coups de sommation, avant que les protestataires ne prennent la fuite.
Cet incident s’est déclenché à la suite d’une intervention musclée qui a eu lieu dans la nuit du 30 au 31 mars, contre la famille de feu Salem Ould Ahmed Lahmyer, frère du dissident Haj Ahmed Barikallah.
Un membre de la famille a enfreint le couvre-feu imposé par le Polisario à partir de 01h00, lequel s’est réfugié à l’intérieur dudit domicile, avant qu’une patrouille de la soi-disant « gendarmerie », qui le pourchassait, soit intervenue pour l’interpeller, en usant de la force contre les membres de famille Barikallah, notamment la fille de feu Salem Ould Ahmed Lehmayer, qui a été tabassée.
Ayant eu vent de cette intervention, les jeunes originaires de la tribu Ouled Dlim dudit camp ont lancé un appel pour organiser un sit-in devant le siège de la soi-disant «gendarmerie» du camp Dakhla.
Après cet appel, des jeunes ont afflué des autres camps vers le camp «Dakhla», où ils ont entamé une action protestataire après la tombée de la nuit, demandant à faire déférer les éléments de la soi-disant «gendarmerie »» ayant opéré le raid devant la justice, avant que ce rassemblement ne dégénère en affrontements entre les protestataires et les éléments de sécurité.
À noter qu’une force du Polisario composée de la soi-disant « gendarmerie » de la «brigade d’intervention rapide» (relevant de la troupe rebelle) et la «police militaire» a quitté Rabouni, vers minuit, à destination du camp «Dakhla».