Les trois dangers principaux 

  1. Le premier danger est de piquer dans un vaisseau sanguin, ce qui crée un embole qui peut venir boucher le vaisseau et entraîner des nécroses, c’est-à-dire la mort des tissus irrigués par ce vaisseau et ces nécroses sont irrémédiables.
  2. Le deuxième danger est de pratiquer dans des conditions septiques ou mal protégées contre les contaminations microbiennes. Le risque alors est le développement d’une infection virulente, avec abcès, suppuration, mauvais résultats et parfois même des séquelles dramatiques comme on l’a observé au cours d’injections multifocales au niveau des fesses.
  3. Le troisième danger est que ces injections se pratiquent d’une façon désordonnée et non professionnelle, ce qui entraîne non seulement une absence de résultats, mais parfois aussi des anomalies à type de gonflement permanent par l’utilisation d’acide et hyaluronique qui se répartit mal, ou bien de paralysies à la suite d’injection de botox à des mauvais endroits, ou en quantité exagérée.

De ce fait, et bien alerté des risques de ces injections sauvages, le Syndicat national des chirurgiens plasticiens esthétiques et réparateurs mène une action juridique continue mais complexe auprès des pouvoirs publics, pour criminaliser cette pratique qui s’effectue au détriment des patients trop crédules.

Les principales complications du botox injecté dans des zones autorisées par les autorités sanitaires consiste en des asymétries de mouvement, ou des paralysies gênantes fonctionnellement et esthétiquement. S’il y a par exemple une asymétrie au niveau de la position des sourcils après une injection de botox dans le front, il est possible techniquement de moduler l’action localement par une petite retouche d’injection de symétrisation.

Si par contre on constate une paralysie, comme cela arrive parfois au niveau des lèvres inférieures après injection dans le muscle abaisseur de la lèvre inférieure (au cours d’un traitement destiné à lutter contre le rictus vers le bas de la lèvre inférieure), il ne reste qu’à attendre que l’injection se dilue progressivement et qu’il se produise une récupération spontanée des mouvements, cela se produit en général en 30 à 45 jours après l’injection.

Les principales complications après injection de fillers consistent en des nécroses, pour lesquelles il est recommandé d’injecter le plus vite possible de la hyaluronidase ou d’appliquer localement de la Topilase, des soins qui ont le pouvoir de dissoudre le gel qui a été injecté, parfois en trop grande quantité (lèvres surgonflées dites lèvres à la russe !), ou de lutter contre un spasme ou un embole intravasculaire, ce qui permet dans certains cas de récupérer une vue compromise par injection mal faite au niveau de la paupière, ou une nécrose localisée du nez au cours d’une rhinoplastie médicale.

En conclusion

Les dangers de la médecine esthétique sont réels, ils ne sont pas seulement l’apanage des pratiquants sauvages des injections, qui eux doivent être poursuivis et condamnés mais il existe aussi des complications entre les mains des praticiens les plus chevronnés, ce qui permet de souligner encore la nécessité de lutter contre des injections pratiquées par des non-médecins.