Chez la femme enceinte, plusieurs RAI sont réalisées au cours de la grossesse, entre deux et quatre selon son statut rhésus et selon son histoire transfusionnelle. En effet, lorsqu’une femme enceinte est rhésus négatif et que le père de l’enfant est rhésus positif, le risque est accru. Si lors d’une première grossesse, l’enfant à naître est rhésus positif comme son père, la mère va entrer en contact avec le sang du bébé lors de l’accouchement et produire des anticorps anti-rhésus positif. Lors d’une grossesse ultérieure, si le fœtus est de nouveau rhésus positif, il est possible que des anticorps anti-rhésus positif de la mère soient produits massivement et s’attaquent aux globules rouges du bébé. Il en résulte une maladie hémolytique du nouveau-né, qui peut aller jusqu’à la mort du fœtus et la fausse couche.

Pour empêcher ce scénario, lorsqu’une mère rhésus négatif accouche d’un bébé rhésus positif, elle reçoit une injection un sérum anti-rhésus. Celui-ci a la capacité de détruire les globules rouges du bébé passés dans le sang maternel pour stopper la production d’anticorps anti-rhésus positif.