vendredi 19 avril 2024

Crise diplomatique entre Quito et Buenos Aires après la fuite d’une ex-ministre équatorienne

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Une grave crise diplomatique a éclaté, mardi, entre l’Argentine et l’Équateur après la fuite d’une ancienne ministre équatorienne accusée de corruption et qui était réfugiée depuis plus de deux ans à l’ambassade d’Argentine à Quito.

Le gouvernement équatorien, qui soupçonne l’ambassade argentine de complicité dans la fuite de l’ancienne ministre des travaux publics, María de los Angeles Duarte Pesantes (2015-2017), a expulsé l’ambassadeur argentin en Équateur, estimant que « la confiance mutuelle et la bonne foi qui doivent prévaloir dans les relations entre les États ont été violées ».

Peu de temps après, l’Argentine au nom du principe de la réciprocité, a annoncé une mesure similaire à l’encontre de l’ambassadeur équatorien à Buenos Aires, déplorant la décision du gouvernement de Quito.

Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Juan Carlos Holguin, a estimé qu’au moment de sa fuite, l’ancienne ministre « se trouvait en territoire argentin » auquel la police locale ne pouvait en aucun cas accéder, faisant savoir que la fugitive a commis ainsi un « nouvel outrage aux décisions de la justice équatorienne » qui l’avait condamnée pour corruption.

Le ministre equatorien a fait savoir que la fugitive a pu quitter le territoire équatorien depuis l’ambassade d’Argentine et se trouve actuellement à Caracas.

Dans un communiqué, le ministère argentin des affaires étrangères s’est dit « surpris et profondément triste» que le gouvernement équatorien ait décide « d’aggraver le désaccord existant sur la situation de Mme María de los Ángeles Duarte Pesantes et de le porter au point de nuire à la relation bilatérale ».

Il a fait savoir que l’ancienne ministre, qui avait demandé l’asile politique, avait quitté les locaux de l’ambassade sans informer les diplomates argentins et que les autorités équatoriennes ont été dument informées de ce fait.

Le ministère a réfuté les accusations selon lesquelles l’ancienne ministre équatorienne a pu quitter son pays avec l’aide expresse du gouvernement argentin, après avoir passé à travers les systèmes de contrôle mis en place autour de la résidence de l’ambassade d’Argentine à Quito.

Il se dit enfin disposé à dialoguer avec les autorités équatoriennes pour trouver des réponses mutuellement acceptables à cette situation, avec l’objectif constant de renforcer les relations bilatérales.

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