mardi 23 avril 2024

Silicon Valley Bank s’effondre, provoquant la plus grosse faillite bancaire aux États-Unis depuis 2008

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Les autorités américaines ont pris possession de la banque, dont la clientèle était principalement composée d’entreprises du secteur de la tech.

Tout s’est passé “en l’espace de quelques heures”, raconte le Washington Post. La Silicon Valley Bank (SVB), “qui était un élément clé de l’écosystème de la tech”, s’est “effondrée” vendredi 10 mars, provoquant “la deuxième plus grande faillite bancaire de l’histoire des États-Unis” et “semant l’inquiétude dans tout le système financier”.

Les autorités américaines ont pris possession de la banque et en ont confié la gestion à l’agence américaine chargée de garantir les dépôts (Federal Deposit Insurance Corp., FDIC), à la suite de retraits massifs des clients de SVB, jeudi. Dans un communiqué de presse “surprise” mercredi soir, l’établissement avait annoncé avoir vendu 21 milliards de dollars d’actifs et céder davantage de ses propres actions pour consolider son bilan, retrace le journal.

La FDIC a indiqué que les clients pourraient retirer 250 000 dollars de fonds dès lundi. Mais, relève le Washington Post, beaucoup d’entre eux sont des entreprises de la tech “disposant de sommes beaucoup plus importantes”.

Effondrement “rapide”

Une contagion financière a semblé se propager dans certaines parties du secteur bancaire, rapporte le New York Times, “ce qui a incité la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, à rassurer publiquement les investisseurs”, estimant que le secteur bancaire restait “résilient”.

Avec quelque 209 milliards de dollars d’actifs au 31 décembre, selon les chiffres de la Réserve fédérale américaine (Fed), SVB était devenue la seizième banque américaine, souligne leWall Street Journal. “Elle est de loin la plus grande banque à avoir fait faillite depuis le quasi-effondrement du système financier en 2008, juste après la faillite de Washington Mutual durant la crise.”

Si l’effondrement “rapide” de l’institution, vieille de 40 ans et basée à Santa Clara en Californie, “a rappelé la panique financière mondiale d’il y a une quinzaine d’années, elle n’a pas immédiatement suscité la crainte d’une destruction généralisée du secteur financier ou de l’économie mondiale”, rassure le New York Times.

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