mardi 16 avril 2024

La Russie souligne la difficulté de reconduire l’accord céréalier de la mer Noire

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 Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé, jeudi, qu’il sera difficile de renouveler l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes à travers un corridor sécurisé en mer Noire, des ports d’Odessa jusqu’au Bosphore en Türkiye.

« Si nous parlons de l’accord, alors il s’agit d’un accord global. On ne peut prolonger que ce qui est déjà mis en œuvre, et si l’ensemble est seulement appliqué à moitié, alors la question de sa prolongation devient assez compliquée », a relevé le chef de la diplomatie russe, lors d’une conférence de presse à Moscou.

L’accord comprend « deux éléments inextricablement liés: l’exportation en toute sécurité de céréales ukrainiennes via la mer Noire à partir des ports ukrainiens et la suppression de tous les obstacles à l’exportation de céréales et d’engrais russes, a-t-il dit à l’issue d’une rencontre avec son homologue saoudien, Faisal bin Salman Al Saud.

De son avis, la partie qui concerne la suppression des obstacles qui entravent l’exportation de céréales et d’engrais russes « n’est pas du tout mise en œuvre ».

Signé le 22 juillet à Istanbul par la Russie, la Turquie, l’Ukraine et les Nations Unies, l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes à travers un corridor sécurisé en mer Noire a été renouvelé une première fois le 17 novembre dernier, un jour avant son expiration.

L’accord a été reconduit pour 120 jours en l’absence d’objections de la part de la Russie et de l’Ukraine, les principaux protagonistes de l’accord.

Dans un communiqué publié à cette occasion, le ministère russe des AE avait mis en avant « la nature étroitement liée » des accords sur les exportations ukrainiennes et la mise en œuvre efficace du mémorandum Russie-ONU concernant les exportations agricoles russes.

La diplomatie russe avait également souligné que les questions en suspens, notamment celles relatives aux obstacles imposés aux produits alimentaires et engrais russes, devaient être réglées “au cours des 120 jours ».

Sur ce sujet, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait assuré, dans un communiqué, que l’Organisation des Nations Unies était « pleinement engagée à supprimer les obstacles restants à l’exportation de denrées alimentaires et d’engrais depuis la Fédération de Russie », une partie de l’initiative que Moscou considère comme essentielle.

Cet accord céréalier, vital pour l’approvisionnement alimentaire mondial, expire le 18 mars prochain.

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