Les substances chimiques endogènes produites par l’organisme suffisent à provoquer le développement des électrodes, et contrairement aux autres expériences du même genre, il n’est pas nécessaire de procéder à des modifications génétiques ou d’utiliser des signaux externes comme la lumière ou l’énergie électrique. Ces mêmes scientifiques ont également démontré que cette méthode pouvait cibler le matériau conducteur électronique sur des sous-structures biologiques spécifiques, créant ainsi des interfaces de stimulation nerveuse appropriées.

Aucun effet secondaire

Pour leur expérience, les chercheurs ont ainsi réussi à former des électrodes dans le cerveau, le cœur et la nageoire caudale de poissons-zèbres, ainsi qu’autour du tissu nerveux de sangsues médicinales. Ce qui signifie, qu’à terme, il pourrait être possible de créer des circuits électroniques entièrement intégrés à l’intérieur des organismes biologiques.

Mieux encore, la formation d’électrodes à l’intérieur des tissus n’a eu aucun effet sur les animaux, pas plus que le gel qui a été injecté. « En apportant des modifications intelligentes à la chimie, nous avons pu mettre au point des électrodes acceptées par le tissu cérébral et le système immunitaire. Le poisson-zèbre est un excellent modèle pour étudier les électrodes organiques dans le cerveau », conclut le professeur Roger Olsson de la faculté de médecine de l’université de Lund.