jeudi 18 avril 2024

Lutte anti-terroriste: Washington salue la stratégie du Maroc

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Un nouveau rapport du Département d’État américain sur le terrorisme en 2021 salue la stratégie de lutte antiterroriste mise en place par le Maroc. Ce rapport annuel, publié le 27 février 2021, donne une idée complète du terrorisme dans le monde ainsi que la contribution de chaque pays dans la lutte contre celui-ci ou les risques que pose l’extrémisme.

Le département d’État dirigé par Antony Blinken a confirmé que le Royaume du Maroc a poursuivi sa guerre contre le terrorisme en 2021. Cela explique pourquoi il n’y a pas eu d’incidents majeurs cette année grâce à la vigilance de ses services de sécurité et à son approche préventive.

Le rapport, qui mentionne que la coopération entre le Maroc et les Nations Unies en matière de lutte contre le terrorisme est forte et de longue date, a souligné que le gouvernement marocain a poursuivi sa stratégie globale en matière de lutte contre le terrorisme en 2021, y compris des mesures de sécurité vigilantes, une coopération régionale et internationale, et l’adoption de politiques de lutte contre l’extrémisme.

Le rapport américain a également affirmé que « le pays a continué de faire face à des menaces sporadiques initiées par de petites cellules terroristes indépendantes, la plupart affirmant être affiliées ou influencées par l’État islamique », rappelant que le Maroc est membre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme, qu’il a co-présidé avec le Canada, en plus de participer à la lutte contre l’extrémisme au sein de l’Alliance internationale contre Daech et de présider le centre de réflexion sur l’Afrique au sein de la même alliance.

Ce rapport parle des efforts du Maroc pour lutter contre le terrorisme, en particulier en ce qui concerne la législation en vigueur dans le pays. Selon le document mentionné, le royaume enquête sur les personnes suspectées d’actes terroristes, les poursuit en justice et les condamne en vertu de la loi anti-terroriste de 2003, amendée en 2015, qui est conforme à la résolution 2178 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le rapport du département d’État américain a déclaré que les services de sécurité marocains ont arrêté, en 2021, au moins 55 personnes dans 11 opérations de lutte contre le terrorisme et ont démantelé des cellules au stade initial de la planification d’attaques contre des cibles, y compris des bâtiments publics, des agences de sécurité et des personnalités importantes.

Le rapport indique également que le nombre d’arrestations en 2021 était inférieur à celui des années précédant la pandémie de COVID-19.

Le document souligne que le Maroc a bénéficié de la collecte de renseignements, de la coopération de la police et de la collaboration avec des partenaires internationaux pour mener des opérations de lutte contre le terrorisme. Le Bureau central des investigations judiciaires (relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire) est l’organe principal habilité à engager des poursuites judiciaires dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

Le rapport parle de la vigilance permanente des forces de sécurité marocaines qui ont réussi à éviter une série d’attaques terroristes en 2021. Le rapport présenté donne quelques exemples de ces attaques évitées grâce aux efforts des autorités marocaines.

Le rapport souligne que les forces de sécurité marocaines ont participé à plusieurs programmes parrainés par les États-Unis visant à améliorer les capacités techniques et d’investigation du pays, y compris les enquêtes financières, l’analyse des renseignements et la sécurité cybernétique.

Le rapport précise également que la sécurité des frontières est une priorité pour les autorités marocaines, qui disposent d’excellentes capacités pour détecter les documents falsifiés. La police, les douanes et la gendarmerie royale ont également mis en place des points de contrôle mobiles et fixes le long des routes dans les zones frontalières et aux entrées des principales villes. Les unités maritimes et les gardes-côtes marocains surveillent également les vastes eaux côtières du Maroc, y compris le détroit de Gibraltar, pour lutter contre la contrebande.

Le rapport américain a également salué les efforts du Maroc pour lutter contre le financement du terrorisme, rappelant que le pays est membre du Groupe d’action financière pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, et que son unité de renseignement financier est membre du Groupe Egmont.

En 2021, le Maroc a adopté des lois plus strictes contre le blanchiment d’argent conformément aux normes du Groupe d’action financière pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, en réponse au rapport d’évaluation conjoint de 2019 du Groupe d’action financière pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, qui a placé le Maroc en phase de surveillance renforcée contre le blanchiment d’argent.

Le texte parle de la lutte contre l’extrémisme au Maroc. Selon le rapport, le Maroc a une stratégie qui donne la priorité au développement économique et humain, ainsi qu’à la lutte contre l’extrémisme qui mène à la violence.

Le document met en lumière certaines initiatives marocaines telles que le programme des études de la formation des dizaines de milliers d’imams et morchidates, ajoutant que l’Institut Mohammed VI pour la Formation des Imams Morchidines et Morchidates, forme également des imams d’Afrique de l’Ouest.

Le rapport note également que la Rabita Mohammadia des Oulémas du Maroc lutte contre l’extrémisme à travers la recherche académique, la révision des programmes d’enseignement et la sensibilisation des jeunes aux questions religieuses et sociales.

Le rapport mentionne également que l’État a soutenu les efforts de la Direction générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) en mettant à jour la gestion des prisons, en développant des outils de classification des détenus, en contrôlant les troubles, en modifiant le comportement des détenus et en construisant des institutions plus sûres. Le rapport fait également l’éloge du programme « Mousalaha » (Réconciliation).

Le rapport examine le rôle du Maroc dans la coopération internationale et régionale dans la lutte contre le terrorisme. La DGAPR, en collaboration avec d’autres ministères, a organisé plusieurs formations sur le programme de « réconciliation », tant pour les femmes que pour les hommes.

Le Département d’État américain a décrit le Maroc comme un « allié clé en dehors de l’OTAN », notant que le royaume a accueilli les manœuvres de l’African Lion 2021, le plus grand exercice de l’armée américaine mené sur le continent africain, qui comprenaient des exercices spécialisés pour les unités anti-terroristes.

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