Les dents forment un organe complexe et sensible situé dans la bouche, implanté dans la gencive. Elles sont composées de trois parties : l’émail ou la couronne, la dentine et la pulpe qui contient le nerf. L’être humain possède entre 28 et 32 dents classés selon leur forme les et leur rôle : les incisives, les prémolaires, les molaires, et les canines. Les dents sont indispensables à l’alimentation puisqu’elles permettent de broyer ou couper les aliments. C’est la première étape de la digestion. Les dents sont soignées par un dentiste et les défauts d’alignements fréquents chez les adolescents et les adultes sont corrigés par un orthodontiste.
En temps normal, l’être humain possède 32 dents définitives, qui apparaissent entre 6 et 12 ans. Mais il n’est pas rare qu’un dentiste décèle, lors d’une radio, une dent supplémentaire le plus souvent située près des incisives. Ces dents surnuméraires peuvent poser des problèmes esthétiques, mais aussi mécaniques ou être le foyer potentiel d’une infection. Il existe aussi une condition, d’origine congénitale, où une ou plusieurs dents définitives sont manquantes, c’est l’agénésie dentaire.
L’exemple le plus courant est l’absence partielle ou totale des dents de sagesse. Dans d’autres cas, l’agénésie dentaire peut être plus handicapante et la solution consiste à poser une prothèse dentaire ou un implant, des procédures coûteuses pas toujours remboursées par l’Assurance maladie.
Des chercheurs de plusieurs universités japonaises, dont celles de Kyoto et d’Osaka, ont trouvé un moyen de régénérer une dent absente. Le traitement – encore expérimental et uniquement testé sur la souris pour le moment – est basé sur un anticorps qui interfère les voies de signalisation qui bloquent la croissance des dents. Les détails sont publiés dans Science Advances.
Faire repousser les dents grâce à un anticorps
Le gène USAG-1, qui code pour une protéine du même nom (notée USAG-1), est impliqué dans la croissance des dents. Lorsqu’il s’exprime, il réprime le développement des dents et empêche l’apparition surnuméraire. Lorsque le gène est déficient ou que la protéine qu’il code n’agit pas, les dents poussent de façon incontrôlée et des dents surnuméraires apparaissent. Les scientifiques ont utilisé cette apparition pour mettre au point des anticorps monoclonaux dirigés contre la protéine USAG-1, empêchant ainsi son interaction avec les voies de signalisation BMP, Wnt, ou les deux.
Le but ? Observer si l’injection de cet anticorps permet de stimuler la pousse des dents chez des souris qui ont une agénésie dentaire congénitale d’origine génétique.