mercredi 24 avril 2024

Vif succès pour l’inauguration de la 5ème édition de la Biennale Internationale de Casablanca

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Pari gagné pour la Biennale Internationale de Casablanca qui inaugurait le 17 novembre dernier la première partie de sa 5ème édition dont le thème est Les mots créent des images, selon les organisateurs.

Durant la première semaine de la Biennale, de multiples conservations et workshops ont donné au public et à la presse, dont de nombreux médias culturels internationaux, l’opportunité de partager avec les curateurs, les artistes et des acteurs culturels du continent africain, indique la même source, précisant que ce succès conforte l’ancrage local et les connexions internationales de cette biennale qui célèbre ses 10 ans et montre toute sa pertinence à travers un programme engagé et inédit qui contribue à inscrire Casablanca parmi les scènes contemporaines les plus en vue du continent. Les mots créent des images, thème de la 5ème édition de la Biennale Internationale de Casablanca, s’inspire de l’œuvre du photographe sud-africain George Hallett (1942-2020) et du rôle de la littérature africaine dans les processus de création de l’image. Le thème se réfère aussi à une observation de Jacques Derrida, exprimée durant son séminaire Trace et archive, image et art (2002) sur « l’idée de mot œuvrant comme image, au-delà même de ses propriétés discursives ». Ce thème traverse les différentes expositions de la biennale qui rassemblent des œuvres pluridisciplinaires incluant peinture, photographie, vidéo, installation, performance et art numérique.

Présentée à l’American Arts Center, Calling in Question, commissariée par la directrice artistique Christine Eyene, interroge les formes dominantes de savoir, d’histoire et de conventions, telles qu’elles se matérialisent dans les discours, la société, et les représentations visuelles. Selon la même source, le vernissage du 17 novembre s’est notamment distingué par la saisissante performance de Brandon Gercara, Lipsync de la Pensée, dans laquelle l’artiste a rejoué, au mot et au geste près, des discours des féministes de Asma Lamrabet, Françoise Vergès, et Elsa Dorlin, déconstruisant le féminisme occidental. De cette performance ne reste qu’une trace, à côté d’une capture vidéo de Lipsync de la Pensée réalisée ultérieurement par Brandon Gercara face à la mer. Parmi les autres artistes de l’exposition se trouvent Brahim Benkirane (Maroc), Alessandra Ferrini (Italie/Royaume-Uni), Amira Hanafi (Égypte/États-Unis), Elias Mendel (Royaume-Uni), Gideon Mendel (Afrique du Sud/Royaume-Uni) et Buhlebezwe Siwani (Afrique du Sud).

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