jeudi 25 avril 2024

Affaire Mohamed Baâssou: une deuxième victime du dirigeant d’Adl Wal Ihsane fait son apparition

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Le juge d’instruction près la cour d’appel de Meknès a auditionné, dans la matinée du 17 novembre, les deux femmes victimes du dirigeant d’Adl Wal Ihsane Mohamed Baâssou, accusé de traite d’êtres humains.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 18 novembre, que le magistrat a d’abord entendu la femme qui a été surprise en flagrant délit d’adultère avec l’accusé dans une zone isolée située entre le quartier Toulal et la commune Dar Oum Sultan à Meknès. Il a, par la suite, auditionné la deuxième victime qui a été reconnue comme telle quand les enquêteurs ont découvert ses photos dans le téléphone portable de l’accusé.

Il faut rappeler que Baâsou et la femme divorcée ont été déférés, en premier lieu, devant le parquet près le tribunal de première instance pour adultère et débauche. Mais au fil de l’instruction, des faits plus graves ont été révélés aux enquêteurs, poussant ainsi le magistrat du parquet à requalifier les faits reprochés au dirigeant adliste et à renvoyer le dossier devant la cour d’appel de Meknès.

 Une requalification qui a été confirmée par le juge d’instruction de cette juridiction, qui a poursuivi le dirigeant islamiste pour plusieurs chefs d’inculpation, dont traite d’êtres humains, violence sexuelle et incitation à la débauche.

Les faits remontent au 31 octobre dernier quand une patrouille de la police a surpris en flagrant délit le responsable régional d’Al Adl Wal Ihsane avec cette femme à bord de sa voiture.

 Lors de son audition, la femme va dévoiler aux enquêteurs que le prévenu, qui exerce en tant que responsable des ressources humaines dans la direction provinciale de l’Éducation nationale de Meknès, l’exploitait sexuellement en promettant de l’embaucher.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que toujours selon la déclaration de la prévenue, elle aurait rencontré par hasard le responsable d’Al Adl Wal Ihsan à Meknès, qui s’est présenté en tant que cadre de la direction provinciale de l’Éducation nationale de Meknès. Elle lui a alors fait part de sa situation sociale précaire après son divorce. Le dirigeant islamiste lui a demandé de lui remettre son CV en lui promettant qu’il allait user de sa position et de ses relations pour l’embaucher. Sauf, ajoute-t-elle, qu’il a exigé des relations sexuelles, chose qu’elle a accepté à contrecœur.

L’ancien prédicateur, aujourd’hui présumé prédateur, en a profité pour l’exploiter sexuellement à plusieurs reprises avant qu’ils ne soient tous les deux arrêtés en flagrant délit.

Au vu des chefs d’accusation retenus par le juge d’instruction près la cour d’appel de Meknès, le responsable adliste risque d’être condamné à un peine de prison allant de 10 à 20 ans.

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