samedi 20 avril 2024

Colloque sur « les jardins historiques des deux rives »

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 « Les Jardins historiques des deux rives : Expressions culturelles en partage d’Al Andalous à Marrakech » a été le thème d’un Colloque organisé, vendredi à Marrakech, avec la participation d’un aréopage d’experts et de chercheurs espagnols et marocains concernés par les questions paysagères, architecturales, culturelles et du patrimoine. Cette rencontre a ainsi offert l’opportunité aux participants de revisiter un aspect de l’histoire commune des deux rives notamment, celle se rapportant aux jardins historiques des deux pays.

L’objectif étant de jeter la lumière sur la valeur historique et culturelle des jardins et squares les plus emblématiques, avec un focus détaillé sur les similitudes inhérentes à ces espaces privilégiés, situés sur les deux rives du Détroit, à la confluence de deux pays voisins, qui partagent une longue histoire commune.

Les intervenants à ce Colloque ont été unanimes à souligner que les jardins historiques des deux rives partagent de nombreux éléments de conception et de composition, dans un climat très similaire, relevant que les jardins furent au cours de l’histoire commune des deux pays, cette « plus haute expression » du bien- être, de l’esthétique et du progrès.

Intervenant à cette occasion, la directrice de Communication de la Fondation de la Culture Islamique (FUNCI), Mme Inés Eléxpuru, a mis en lumière un projet se rapportant à la réhabilitation intégrale des Jardins de l’Agdal à Marrakech initié par la FUNCI, et visant la valorisation de « ce jardin islamique le plus ancien et le plus grand au monde », la création d’emplois et la promotion du tourisme écologique.

Tout en mettant en relief la volonté au Maroc de restaurer ce jardin historique étendu sur 340 ha, elle a indiqué que la FUNCI a mené des recherches historiques, architecturales, hydrauliques et botaniques, sur ce jardin ainsi que des études préliminaires et scientifiques, dans la perspective du lancement du projet de la réhabilitation de cet espace historique.

De son côté, M. José Miguel Puerta Vílchez, spécialiste de l’art islamique à l’Université de Grenade (Espagne), a indiqué que la civilisation islamique accorde une grande importance à la réalisation des jardins en tant que lieux par excellence de paix et de vivre-ensemble, mais aussi comme plus haute réalisation spirituelle et civilisationnelle de l’homme.

Dans un exposé sous le thème « Le livre-jardin de l’Alhambra et la construction des paradis à Al Andalous », ce chercheur espagnol a tenté de mettre la lumière sur le rôle méconnu d’artisans de bâtiments et d’architectes musulmans, qui ont contribué à réaliser des chefs-d’œuvre architecturaux, des jardins historiques et des projets agricoles dans les deux rives.

Au menu de cette rencontre figuraient plusieurs exposés relatifs notamment aux « jardins dans la poésie du Malhoune », « Almunias andalouses, jardins du pouvoir », « le jardin andalou et la maison arabe », « les jardins de Marrakech : réservoir de plantes remarquables et lieux d’échange et d’ouverture ».

Organisée conjointement par l’Institut Cervantès de Marrakech et l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, cette rencontre rentre dans le cadre du programme d’échange et de promotion culturelle « Visages 2022 », initié par le Ministère de la Culture et des Sports d’Espagne, en collaboration avec l’Ambassade d’Espagne à Rabat, et avec le soutien du Ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication du Maroc, dans l’objectif de renforcer et consolider les liens culturels qui existent entre l’Espagne et le Maroc.

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