samedi 20 avril 2024

Transformation numérique: la stratégie nationale vise à faire du Maroc un hub digital

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 La stratégie nationale de transformation numérique, en cours d’élaboration, a comme vision de faire du Maroc un hub digital pour accélérer le développement social et économique du Royaume, a indiqué jeudi à Rabat la secrétaire générale du ministère de la transition numérique et de la réforme de l’administration, Sara Lamrani.

Il s’agit de promouvoir des services publics digitalisés, catalyseurs de la satisfaction des citoyens et facteurs d’attractivité à l’international, ainsi qu’un écosystème de services digitaux attractifs pour s’intégrer aux chaînes de valeur mondiales, a précisé Mme Lamrani à l’ouverture des Assises nationales de la souveraineté numérique 2022.

L’accent est aussi mis, a-t-elle ajouté, sur la promotion d’un territoire d’éclosion des startups digitales pour adresser les besoins locaux et rayonner à l’international, un marché marocain pour répondre aux besoins des citoyens et accélérer la compétitivité des entreprises, de même qu’une terre de production et d’accueil de talents pour faire du digital un gisement d’emplois à forte valeur.

Selon la secrétaire générale, la stratégie de transformation numérique sur laquelle travaille son département a pour objectifs en outre d’accélérer l’inclusion numérique et d’améliorer les services publics numériques.

A cet égard, plusieurs rencontres ont eu lieu avec des acteurs nationaux du numérique, en plus des sorties régionales pour être au plus près des usagers dans le but de co-construire cette stratégie, a-t-elle poursuivi.

Par ailleurs, Mme Lamrani a rappelé que le nouveau modèle de développement donne une importance particulière à la souveraineté numérique, placée parmi les principaux défis à relever pour assurer une mobilisation pleine du potentiel des technologies numériques dans les chantiers de développement du pays.

« Pour assurer la souveraineté numérique, le NMD a souligné particulièrement l’importance du renforcement du cadre légal visant à assurer la confiance numérique des acteurs et des utilisateurs et de permettre l’interopérabilité », a-t-elle dit.

Il s’agit notamment d’accélérer la production des textes de lois et décrets d’application sur la cybersécurité et la propriété intellectuelle, mais aussi de mettre en place le cadre institutionnel permettant la pleine reconnaissance juridique des échanges numériques et la valeur juridique des documents digitaux.

Sous cet angle, a-t-elle ajouté, le Royaume a adhéré à plusieurs conventions internationales en la matière, tels que la convention de l’union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (Convention de Malabo) et la Convention de Budapest sur la cybercriminalité relative au renforcement de la coopération et de la divulgation de preuves électroniques.

De son côté, le président de l’Observatoire marocain de la souveraineté numérique (OMSN), Mustapha Meloui, a indiqué que l’organisation de ces Assises par l’OMSN en collaboration avec le ministère de la transition numérique et de la réforme de l’administration, s’inscrit en droite ligne des hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, qui ne cesse d’insister sur l’importance de la numérisation comme étant l’un des projets prioritaires et levier de développement socio-économique.

« On ne peut pas parler de la souveraineté numérique au Maroc sans prendre en compte la dynamique actuelle », marquée par la prédominance progressive des pratiques numériques au niveau institutionnel et la qualification du capital humain, a-t-il relevé, affirmant que la souveraineté numérique est une priorité stratégique qui concerne l’ensemble des départements gouvernementaux et des secteurs productifs, avec pour objectifs d’améliorer la qualité des services publics et de promouvoir la compétitivité des entreprises.

Plus de 200 participants, dont 40 experts nationaux et étrangers, débattent lors des trois ateliers de ces Assises des sujets pourtant sur « la souveraineté numérique, enjeu stratégique pour le Maroc », « Blockchain & intelligence artificielle », et « Infrastructures technologiques & souveraineté numérique ».

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