jeudi 28 mars 2024

Infrastructures routières au Maroc: vision claire axée sur une approche participative

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 Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka a souligné, jeudi à Dakhla, que son département a adopté une vision claire axée sur une approche participative, pour réaliser ses programmes dans l’ensemble du territoire national.

Intervenant à l’ouverture des travaux du 11e Congrès national de la route, placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, M. Baraka a souligné que cette vision s’inscrit dans le cadre du plan d’action du ministère, conformément à l’engagement du gouvernement d’œuvrer pour le renforcement et le développement des infrastructures routières, de manière à assurer l’intégration socioéconomique de toutes les strates de la population et de l’ensemble des régions, pour assurer la résorption des disparités territoriales.

Lors de cet événement tenu sous le thème « quels rôles de l’infrastructure routière dans le Nouveau Modèle de Développement économique et social du Maroc », le responsable gouvernemental a indiqué que cinq orientations majeures ont été définies en faveur de la mise en œuvre de cette vision, en vue de préserver le patrimoine national des infrastructures de base pour assurer sa disponibilité et sa résilience et d’assurer la disponibilité des ressources en eau, leur développement et l’efficience de leur utilisation.

Il s’agit également de fournir des équipements de qualité, au service d’une économie compétitive, globale et juste, de renforcer la responsabilité sociale et développer la technicité et l’expertise du ministère et de réussir sa modernisation et son expertise.

Par ailleurs, le ministre a indiqué que ce congrès constitue une occasion idoine pour mettre en exergue l’importance accordée aux provinces du Sud dans toutes les politiques publiques, notamment en matière d’infrastructures s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau Modèle de Développement de ces provinces, citant à cet égard deux projets d’envergure à savoir la voie express Tiznit-Dakhla et le port Atlantique de Dakhla,

En outre, M. Baraka a souligné que la thématique de ce congrès coïncide avec la mise en œuvre du nouveau modèle de développement ayant pour objectif la réalisation d’un saut qualitatif au niveau de tous les indicateurs macroéconomiques, à travers l’amélioration de la gouvernance de tous les secteurs, en vue de relever les grands défis induits par la crise de la pandémie du Covid-19, d’une part, et par le contexte géopolitique international et ses mutations structurelles, d’autre part.

Il a aussi fait savoir que le Maroc dispose, en matière d’infrastructures, d’un important patrimoine routier, constitué de plus de 57.300 km de routes classées, dont 45.350 km de routes goudronnées, dont la valeur est estimée à quelques 245 milliards de Dirhams (MMDH).

Ce réseau contient 1.800 Km d’autoroutes et 1.340 Km de voies rapides, a-t-il poursuivi, notant que le transport routier représente le moyen le plus important de la mobilité des personnes, avec un taux de 90%, alors que le transport des marchandises réalise un taux de 75%. Le transport routier contribue à hauteur de 6% du PIB et emploie 10% de la main d’œuvre urbaine, a-il-précisé.

Pour sa part, le wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar a souligné le choix de Dakhla pour abriter les travaux du 11è congrès national de la route reflète le rôle central de cette région dans la mise en œuvre des dynamiques territoriales des politiques publiques.

M. Benomar a, dans ce sens, souligné que la région a connu un élan de développement tous azimuts à travers la mise en place de projets structurants, en l’occurrence la voie express Tiznit-Dakhla, le port Dakhla Atlantique et le projet de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation de 5.000 Ha, qui vont booster la dynamique de développement dans les provinces du Sud du Royaume.

Dans ce sillage, il a mis en exergue l’élan de développement dans la région suite à la mise en œuvre de projets structurants et d’autres projets économiques d’importance stratégique qui sont en phase d’exécution, soulignant la nécessité d’entamer les travaux de la zone industrialo-logistique au port Dakhla Atlantique, d’accorder une attention particulière au secteur de l’eau, et d’œuvrer à la reconstruction de la voie nationale N 1 vers le poste frontalier El Guerguarat, vu sa dimension géostratégique en tant que trait d’union avec l’Afrique.

De son côté, le président du Conseil régional, El Khattat Yanja a souligné que le Conseil a conclu dans le cadre du contrat programme relatif au financement et à la mise en œuvre des programmes de développement intégré de la région, une convention relative au financement du projet de la voie express Tiznit-Dakhla, portant sur le renforcement et d’élargissement de la route nationale N°1 à 9 mètres entre Laâyoune et Dakhla.

Dans l’objectif de désenclaver plusieurs centres ruraux dans la région, 188 km de routes provinciales classées ont été construites, mobilisant un montant global de 244 MDH, a noté M. Yanja.

Initié conjointement par le ministère de l’Equipement et de l’Eau et l’Association marocaine permanente des congrès de la route (AMPCR), ce rendez-vous qui se poursuit jusqu’au 12 novembre, se veut une opportunité pour les spécialistes routiers nationaux, africains et étrangers de renforcer leur collaboration, d’échanger et de discuter des mesures et des tendances innovatrices dans tous les domaines de la route, afin de préserver les réseaux routiers, les moderniser et relever les défis de l’avenir.

Le programme de cette 11e édition, à la quelle prennent part plus de 600 participants, prévoit deux tables rondes consacrées à « l’infrastructure routière, levier essentiel de mise en œuvre du Nouveau Modèle de Développement : la voie rapide comme instrument d’intégration territoriale » et au « partenariat entre l’État et les régions au service de l’accélération du développement national : l’infrastructure routière comme exemple ».

Les travaux du Congrès sont structurés en quatre ateliers thématiques à savoir « la planification, la conception et le financement des routes », « l’expertise géotechnique nationale: retour d’expérience et besoins de développement », « le développement du parc des ouvrages d’art et adaptation technologique » et « l’exploitation, la préservation et le développement du patrimoine routier ».

Dans la lignée des éditions précédentes, un espace regroupant 40 exposants est consacré à la présentation des dernières innovations et aux techniques de construction et de maintenance des routes et des infrastructures de base.

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