L’enquête progresse sur le scandale sexuel impliquant le responsable d’Al Adl Wal Ihssan, dans la région de Fès-Meknès, qui a été surpris par la police en pleins ébats sexuels avec une femme à bord de sa voiture.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 4 novembre, que le prévenu qui exerce en tant que responsable des ressources humaines dans la direction provinciale de l’Éducation nationale de Meknès aurait exploité sexuellement cette femme divorcée en promettant de l’embaucher. Le dirigeant islamiste risque d’être inculpé du chef d’accusation de traite d’êtres humains car sa «concubine» a déclaré aux enquêteurs qu’il a profité de sa situation sociale précaire pour l’exploiter sexuellement en lui promettant un emploi.
C’est ce qui a poussé le parquet à prolonger, jeudi 3 novembre, la garde à vue de l’accusé, pour un complément d’enquête. Des sources proches de l’enquête indiquent que le mis en cause a essayé de perturber le déroulement de l’interrogatoire en feignant de perdre connaissance. Tout au long de son audition, il s’est contenté d’insinuer, du bout des lèvres, avoir eu des rapports sexuels avec la femme divorcée sans toutefois l’avouer clairement.
Ce qui a poussé les enquêteurs à organiser une confrontation entre les deux accusés qui a enfoncé davantage le dirigeant islamiste. Ce dernier, qui était poursuivi au début pour délit d’adultère, risque d’être inculpé pour traite d’êtres humains après les accusations d’exploitation sexuelle formulées à son encontre par la femme divorcée.
Le quotidien Assabah souligne que la femme a, lors de son audition, affirmé avoir rencontré par hasard le responsable d’Al Adl Wal Ihssan à Meknès.
Comme il s’est présenté en tant que directeur des ressources humaines de la direction provinciale de l’Éducation nationale de Meknès, elle lui a fait part de sa situation sociale difficile après son divorce. Le dirigeant islamiste lui a demandé de lui remettre son CV en lui promettant qu’il allait user de sa position et de ses relations pour l’embaucher.
Sauf que pour ce faire, ajoute la prévenue, il a exigé d’elle des relations sexuelles, chose qu’elle a accepté à contrecœur. Elle a ainsi reconnu avoir eu, à quatre reprises, des rapports sexuels avec le dirigeant islamiste à bord de sa voiture dans une zone isolée près de Moulay Driss Zerhoun.
A chaque fois, dit-elle, elle le questionnait sur l’évolution de son dossier mais il a toujours cherché à gagner du temps en lui donnant maintes justifications jusqu’au jour où ils ont été arrêtés en flagrant délit.